Bonjour Raphaël

Ce vendredi 26 juillet 2024 est jour de fête et la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur la Seine, la météo ne semble pas être idéale mais peu importe, donnera à voir tant de personnes, parmi huit milliards, donner le meilleur d’elles-mêmes, dans un si grand nombre de disciplines, autour de sportifs d’exception, rassemblés et venus de tous les continents.

Je ne suis jamais déçu par vos messages et celui-ci me donne à découvrir Maurice Blanchot, dont je ne connaissais guère que le nom : la lecture de la page https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Blanchot, évoquant un parcours de vie et une œuvre, donne beaucoup à penser.

On devine que Maurice Blanchot a beaucoup lu et souffert, avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale, en naviguant un peu à vue. Il n’est pas le seul et c’est pourquoi la vigilance est de mise en effet, contrairement à la naïveté, en ce début de troisième millénaire.

Tenons-nous en ici à un bref commentaire de cet extrait du Très-Haut (1948). Le mot “liberté” n’y apparaît guère, à la différence du contenu de quelques autres de vos messages et références. Il y est fait mention de l’insoumission, chère à LFI, qui endoctrine ses futurs “cadres” sur le matérialisme historique à l’institut La Boétie, lequel ne pouvait pas imaginer comment son “discours de la servitude volontaire” serait récupéré. Mais l’insoumission insurrectionnelle n’est pas une valeur constructive en soi, sauf si elle est assortie d’une proposition alternative qui soit crédible et on en est tellement loin à LFI, que nous embarquerons néanmoins dans la coalition à venir Ensemble-NFP, où François-Xavier Bellamy et Rima Hassan feront connaissance, après la victoire du 7/7 contre Eric Ciotti.

Soyons positifs : on retiendra, dans ce texte de Maurice Blanchot, que l’État a besoin de serviteurs, ou d’incarnation (“l’État, c’est moi” Louis XIV), qui soient fidèles aux valeurs de la liberté, l’égalité, la fraternité sacrées.

Soulignons ici combien l’encyclique “Fratelli Tutti” du pape François sur la fraternité, publiée en octobre 2020, est vraiment remarquable, avec une citation majeure de Paul Ricœur, résumant pourquoi il est prudent d’adhérer au Parti Socialiste, de contribuer aux conventions socialistes : « il n’y a de vie privée que protégée par un ordre public ; le foyer n’a d’intimité qu’à l’abri d’une légalité, d’un état de tranquillité fondé sur la loi et sur la force et sous la condition d’un bien-être minimum assuré par la division du travail, les échanges commerciaux, la justice sociale, la citoyenneté politique ».

“Jouer collectif”

Martine Aubry, maire socialiste de Lille

Maurice Blanchot, “Le Très-Haut”

“Cela va très bien se passer.” :

“Non, tout ne sera pas pour le mieux, mais pour vous et pour vous seul. Car l’État saura utiliser votre insoumission, et non seulement il en tirera parti, mais vous serez, dans l’opposition et la révolte, son délégué et son représentant aussi pleinement que vous auriez pu l’être dans votre bureau et selon ses lois. Le seul changement, c’est que vous désirez un changement et qu’il n’y en aura pas. Ce que vous voudriez nommer destruction de l’État, vous apparaitra toujours réellement service de l’État. Ce que vous ferez pour échapper à la loi sera encore la force de loi pour vous. Et quand l’État décidera de vous anéantir, vous saurez que cet anéantissement ne sanctionne pas votre erreur, ne vous donne pas devant l’histoire le vain orgueil des révoltés, mais fait de vous l’un de ces serviteurs modestes et convenables sur la poussière desquels le bien de tous, et votre bien, reposent.”

Voilà simplement le genre de discours que je préfère ne pas trop voir se répandre. En revanche : oui, une chose à la fois. Restons serein et confiant, mais vigilant tout de même.

Bonne journée !

Bonjour Raphaël

La dernière chose dont nous avons besoin est de rompre avec la Constitution de la Ve République, d’autant plus que les partisans de la “VIe république” n’ont pas la moindre idée de ses principes directeurs, ni du texte de l’article premier, tant la critique est aisée et l’art difficile, en matière de droit constitutionnel.

“On sait ce qu’on a” (Michèle Alliot-Marie, docteur d’État en sciences politiques, ancienne ministre des Armées) : la nature a horreur du vide.

Faisons les choses dans l’ordre, en commençant par vivre la fête des Jeux Olympiques de Paris (chacun regrette aujourd’hui que le CIO n’ait pas invité la Russie, où nous serions inspirés aussi de ne pas semer inutilement la zizanie), en continuant par l’organisation de la coalition Ensemble-NFP du 7/7 à partir de la deuxième quinzaine d’août, le président a raison encore, puis nous hiérarchiserons tranquillement les priorités des réformes législatives, autour du chef d’orchestre naturel, associant tout le monde et assurant le résultat, bien sûr le Parti Socialiste.

Olivier Faure cultive des relations étroites avec le Conseil d’État, cela va très bien se passer.

J’ajoute un point qui me semble extrêmement important : la mise à disposition directe de ressources institutionnelles (type Conseil d’État) et humaines aux parlementaires.