Collectivités socialistes : cessez que conditionner les aides à des heures de bénévolat!

Chers camarades, Si nous avons perdu la confiance des classes populaires c'est aussi parce que nous ne proposons pas les solutions attendues par nos concitoyens en adéquation avec leur réalité quotidienne. Par exemple, de nombreuses collectivités proposent des aides au permis mais de droite comme de gauche, elles les conditionnent à des heures de bénévolat au profit des associations. Un dispositif étendu qui serait bénéfique au tissu associatif ou qui serait vertueux pour la citoyenneté. Nous pouvons entendre ces arguments mais nous devons leur opposer un certain nombre de principes républicains. Tout d’abord, le droit à la mobilité est essentiel pour notre jeunesse. Le permis de conduire est une lourde charge financière pour les familles ou les jeunes qui doivent l’assumer. Il est aussi la condition d’accès à la formation et à l’emploi. Les populations concernées ne disposent à la fois du réseau nécessaire pour s’insérer dans le tissu associatif alors même qu'elles demandent de pouvoir sortir du monde “des invisibles”, de la précarité! Et c’est en pouvant se déplacer qu’elles pourront le faire. C’est pourquoi, nous ne devons pas assortir des conditions de financement alors même que nous voulons mettre le pied à l’étrier de notre jeunesse, qui, vous le savez, se désespère. C’est le sentiment de lui infliger une double peine. Une méritocratie que nous lui appliquons qui ne peut se confondre à l’égalité républicaine. Ce n’est pas en élaborant des obstacles à franchir ou des usines à gaz que nous permettrons aux jeunes de s’émanciper, de retrouver le goût pour le travail et de viser leur autonomie. Bien au contraire, nous accentuons par cette mesure, la misère sociale. Et la dérive de cette méthode est à nos portes avec les heures "d'insertion" pour conserver les revenus du RSA. Cette forme de chantage ne répond pas à l’idéal de justice sociale. Aline Jeudi, 1ère fédérale de l'Allier.

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