Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a fait forte impression à Blois.

“Oui à la semaine scolaire de 4 jours et demi, que les enfants et les jeunes découvrent les métiers, les sports, les langues, avec des journées moins denses. L’Occitanie, c’est 6 millions d’habitants, dans une région très rurale où 60% des habitants vivent dans une commune de moins de 10 000 habitants, 26% moins de 3000 habitants. L’Occitanie, ce sont 12 départements sur 13 à gauche, et aussi, le RN à 46% au deuxième tour des législatives 2024, la deuxième région la plus pauvre du pays avec les Hauts-de-France, où le revenu agricole est sans rapport avec celui des ingénieurs aéronautiques au centre de Toulouse. La question du capital culturel (Bourdieu) demeure, Parcours Sup est une machine à broyer, nous sommes heureux qu’un diplôme bac+2 soit délivré au Vigan, commune de moins de 5000 habitants dans le Gard. La ségrégation spatiale est un risque redoutable. La politique nationale culturelle est élitiste et urbaine, les collectivités locales doivent s’y investir. Le sentiments d’isolement est fort, comme l’exigence de justice, La confiance vient par l’éducation et la culture, il faut se mettre à hauteur des gens, mener une action ferme, sans concessions au communautarisme. Le porte-à-porte révèle que la télévision est très souvent allumée, sur C8.

Pour la première fois, j’ai entendu à Blois des jeunes, de toutes religions, dire qu’ils venaient chercher des définitions de base, des cadres, sur le droit de la laïcité notamment, qu’ils ne trouvent nulle part ailleurs, ni en famille, ni à l’école, ni chez les autorités religieuses, ni dans les médias, dans les réseaux sociaux, ni dans les campagnes électorales.

C’est assez impressionnant, même si c’était inévitable, tôt ou tard : le droit naturel résiste, l’histoire longue ne s’oublie pas, il va falloir faire face et répondre, en vérité.

Le monde change.