Le Parti Socialiste au cœur de la coalition Ensemble-NFP

Suggéré par
14 août 2024

Le président choisit de maintenir temporairement Gabriel Attal à Matignon, au titre de la préparation du budget 2025.

"A part deux ou trois fous, personne ne souhaite un blocage budgétaire" - Philippe Brun, député socialiste des Andelys (Eure), pilote de la présente convention nationale sur la modernisation du programme du Parti Socialiste, intitulée (curieusement) "retrouvons le peuple"

La principale clarification obtenue par la dissolution de l'Assemblée nationale est l'installation du PS au cœur de la nouvelle coalition gouvernementale Ensemble-NFP. En conséquence, les élus, les militants sociaux-démocrates vont monter en puissance, dans le gouvernement et la gouvernance d'un pays passablement déboussolé, ayant perdu de vue les valeurs ou références fondamentales de la tradition.

Nous allons aligner les planètes tranquillement.

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Réponses récentes

  • Pourquoi la bise d’Emmanuel Macron à Bernard Cazeneuve ?

    C’est une habitude au Parti Socialiste : on se fait la bise.
  • Un constat est que Bernard Cazeneuve est la personnalité la plus consensuelle, d’un bout à l’autre de l’échiquier politique, même si son rejet du programme irresponsable nupes, aux forts relents d’antisémitisme en 2022 (“abrogation de la loi séparatisme du 24 août 2021” etc), ne plaît pas à tout le monde, à gauche (PS 14%, PC/LFI/Verts 14%), quoique l’ancien maire de Cherbourg soit socialiste.

    Le seul intérêt de la procrastination d’Emmanuel Macron, pour lequel l’option de maintenir le gouvernement démissionnaire et gestionnaire des affaires courantes de Gabriel Attal jusqu’à l’adoption fin 2024 du budget 2025 reste ouverte, non sans risques pour le pays, où beaucoup de dossiers de fond restent en souffrance, est d’obliger les directions des quatre partis PS, PC/LFI/Verts, Ensemble/DR et UDRN à clarifier leurs positions respectives, à mettre en évidence, jour après jour, leur impréparation impressionnante aux défis contemporains sur tous les plans.
  • Aux antipodes de l’esprit d’ouverture de l’université d’été de Blois, exprimé magnifiquement par François Bonneau, président de la région Centre, dans son discours d’accueil, le bureau national du Parti Socialiste publie un texte ridicule qui ne semble pas avoir d’autre objectif que d’installer, à l’inversion de la proposition du front républicain qui a été approuvée par les électeurs du 7/7, une coalition gouvernementale Ensemble & UDRN, dans le but manifeste de fuir l’exercice des responsabilités. https://www.lefigaro.fr/politique/nouveau-premier-ministre-le-ps-ecarte-un-soutien-inconditionnel-a-un-gouvernement-cazeneuve-20240904

    On comprend bien les raisons (la droite à 72%, la superficialité flagrante et perdante du programme NFP). Toujours est-il que cette “stratégie” pathétique de la politique de la chaise vide a pour résultat concret de renforcer le macronisme, par un renoncement à participer au gouvernement et à réformer le pays.

    Saluons, une fois n’est pas coutume, Hélène Geoffroy, qui s’efforce de maintenir un lien entre le PS et “la vie réelle” (Patrick Pouyanné, président de Total).

    “Les députés vont travailler sur des propositions concrètes à présenter aux autres forces politiques de l’Assemblée, dans le cadre de compromis à trouver”

    Hélène Geoffroy

    Vu le niveau initial des débats, la pente va être raide.

    On donne l’image de touristes.
  • Thierry Beaudet, Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, un autre à Matignon ?

    Cela est complètement indifférent, les défis historiques seront relevés ailleurs.

    Ensemble/DR, par la voix d’Olivier Marleix, annonce sa participation au gouvernement en ce 3/9/2024, justifiant en même temps la lenteur de l’Elysée à prendre une décision. Cette lenteur incroyable d’Ensemble/DR à prendre ses responsabilités, sur le plan national, est un élément d’explication de ses médiocres résultats électoraux.
  • Il est impératif que le président nomme un Premier ministre cette semaine, Bernard Cazeneuve ou un autre, afin que les grands élus Ensemble et NFP fassent leur rentrée, même s’ils arrivent sans programmes cohérents aujourd’hui.

    Nous les aiderons à s’orienter.
  • Selon Carole Delga, Bernard Cazeneuve a davantage d’expérience que Thierry Beaudet, président du CESE, issu de la sphère de la Mutualité, certes ouvert et sympathique.

    Dans tous les cas de figure, l’engagement des socialistes dans la coalition Ensemble-NFP sera complet et stratégique : le PS détient 90% des propositions utiles et ses militants ne sont pas du style à trahir les attentes exprimées par les électeurs du 7/7, il ne fera tomber aucun gouvernement puisque la stabilité gouvernementale, la continuité, c’est le Parti Socialiste lui-même.

    https://www.midilibre.fr/2024/09/02/je-renouvelle-tout-mon-soutien-a-bernard-cazeneuve-il-pourrait-etre-le-premier-ministre-adequat-assure-carole-delga-12172657.php

    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/apres-les-emeutes-le-silence-politique-thierry-beaudet-cese-979180.html
  • “L’enjeu n’est pas le casting, mais la définition des objectifs”.

    Olivier Faure

    https://www.lefigaro.fr/politique/en-cas-de-gouvernement-cazeneuve-olivier-faure-veut-censurer-toute-forme-de-continuite-avec-le-macronisme-20240902

    C’est absolument vrai.

    En même temps, la clarification des objectifs demande un peu de temps et rien n’a été préparé, ni à gauche, ni à droite (UDRN s’est focalisé sur le seul et unique sujet, parmi les plus prioritaires certes, du droit de la nationalité, ce qui est très léger aussi).

    Commençons donc par le casting gouvernemental Ensemble (Renaissance, Horizons, Modem, DR) et NFP (PS, PC, Verts, LFI) : le plus urgent n’est pas toujours le plus important.
  • Nombre de militants NFP en général et PS surtout redouteront l’influence de François Hollande sur Bernard Cazeneuve à Matignon.

    En réalité, les événements et l’aggravation continue des risques, sur tous les plans, vont exercer une pression cent fois supérieure sur le choix des orientations et des réformes impératives du gouvernement, auxquelles le député de Tulle, ancien président, a démontré qu’il n’était nullement préparé, de sorte qu’il a jeté l’éponge lucidement en 2017, après cinq années d’erreurs ou d’inaction.
  • La clarification amorcée par la dissolution de l’Assemblée nationale fait son œuvre : la nomination probable de Bernard Cazeneuve, dans le cadre de la coalition Ensemble-NFP du 7/7, confirme que le Parti Socialiste, dont les réseaux internationaux sont incomparablement plus denses à ceux des autres partis politiques, est le centre névralgique de la vie politique française.

    C’est un grand honneur et surtout, beaucoup de responsabilités, dans un monde difficile et risqué.

    Bernard Cazeneuve aura besoin d’être très entouré.
  • Bernard Cazeneuve devrait être nommé Premier ministre.

    Cela convient bien : Bernard Cazeneuve est un socialiste modéré, ouvert, cultivé quoique agnostique. Il n’est pas responsable des choix calamiteux de François Hollande, en matière de politique familiale et de politique internationale, durant le quinquennat 2012-2017.

    De toute façon, la France n’a pas vraiment mieux dans le catalogue de la profession politique : au pays des aveugles, les borgnes sont rois.

    Sécurité, laïcité, droit de la nationalité, droit familial, économie, international : la nomination à Matignon était un prologue, même pas une étape de plaine, les étapes de montagne sont plus loin, c’est la suite des opérations qui importe.
  • «Les défis sociaux passent à l’as, la nomination du Premier ministre est trop longue, c’est aussi un enjeu de respect vis-à-vis des citoyens».

    Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT

    N’importe quelle personnalité un peu sérieuse conviendra à Matignon.

    Professionnaliser les grands élus de tous bords est indispensable.

    Où sont passés les hauts fonctionnaires ?
  • Evitons aussi d’envoyer une personne dilettante à Matignon, “la politique est sérieuse” (Keir Starmer)

    Johanna Rolland, Carole Delga, pourquoi pas, mais Gabriel Attal, très jeune certes, mais il mûrit, reste le choix le plus simple.

    Administration, laïcité, nationalité, famille, économie, international : les dossiers de fond seront traités ailleurs, de toute façon.
  • Je maintiens que le choix du nom du Premier ministre, qu’il soit Gabriel Attal ce que souhaitent raisonnablement 40% des Français, Bernard Cazeneuve, un homme de grande qualité mais inféodé à l’inculture de François Hollande aussi perdu en droit familial qu’en politique internationale (“le PS à 6% en 2017 car il n’a rien fait” Marcel Gauchet), ou un autre, n’a aucune importance.

    C’est la stratégie programmatique d’Ensemble-PS-PC/verts qui comptera.
  • “Le président de la République est respectueux et constructif”.

    Carole Delga, présidente socialiste de l’Association des Régions de France

    https://www.france24.com/fr/vid%C3%A9o/20240829-qu%C3%AAte-d-un-nouveau-gouvernement-carole-delga-raconte-son-%C3%A9change-avec-emmanuel-macron

    Au 29/8, le nom de nouveau Premier ministre qui est le plus probable est celui de Gabriel Attal. Pourquoi pas, il n’y a aucun véritable enjeu politique dans le choix à Matignon. L’essentiel va être la gestion et le contrôle par le Parti Socialiste des six orientations structurantes du “Front Républicain” (Carole Delga) Ensemble-NFP durant la période 2024-2029 qui s’ouvre :

    1- Fonctionnarisation, professionnalisation, financement public de quatre partis et des grands élus, soutenus par un dispositif de démocratie participative, dont ce site conventions-socialistes.fr ouvre la voie de manière exemplaire ;

    2 – Généralisation d’un dispositif d’éducation morale dominicale, obligatoire, mensuelle, concordataire, au service du dialogue paisible des civilisations ;

    3- Renforcement du droit de la nationalité : nationalité, citoyenneté, fiscalité sont indissociables ;

    4- Patriarcat familial ;

    5- Modernisation des politiques sectorielles : syndicalisme structuré par branche professionnelle et département, agriculture, logement, numérique, autres ;

    6- Politique étrangère : frontières intercontinentales définies, protection loyale d’Israël contre l’antisémitisme et l’antisionisme.
  • DR est apparue bien plus constructive, lors du deuxième entretien de repêchage à l’Elysée le 28/8 : “nous sommes ouverts à un travail collaboratif avec le futur gouvernement” (Annie Genevard, ancienne maire de Morteau dans le Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale), “nous ne cherchons pas le chaos” (Laurent Wauquiez).

    DR s’affirme ainsi comme la quatrième roue du carrosse Ensemble avec Renaissance, Horizons et Modem, l’assise de la coalition gouvernementale est encore plus large et claire qu’on le présumait ! L’Elysée a bien fait de patienter avant la nomination d’un Premier ministre :

    Ensemble : 213
    Parti Socialiste : 66
    LIOT, PC, Verts : 77
    Total : 356 députés / 577
  • La raison principale pour laquelle la nomination du Premier ministre tarde est que Laurent Wauquiez et DR, trop nuls et irresponsables au premier tour, redoublent à l’Elysée ce 28/8 : autant prendre le temps d’élargir la majorité plurielle Renaissance-PS-Modem-Horizons-Verts-PC-LIOT, au point où nous en sommes, nous ne sommes plus à quelques heures près.

    C’est bien d’associer tout le monde, tout en assurant le résultat bien entendu.

    Quelques numéros de prestidigitation et autres causeries aident l’opérateur à faire patienter les partenaires, l’industrie, mais les parenthèses enchantées finissent par se refermer, soyons lucides en cette rentrée 2024-2025.

    https://www.la-croix.com/france/premier-ministre-a-bruxelles-la-peur-de-la-chaise-vide-francaise-20240828
  • Selon la presse, l’université d’été du PS 2024 à Blois va se dérouler dans une ambiance tendue.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/08/28/le-parti-socialiste-se-divise-sur-l-attitude-a-tenir-face-a-emmanuel-macron-et-jean-luc-melenchon_6297332_823448.html

    C’est une blague. 15% des électeurs votent PS en 2024 et non plus 6% comme en 2017, après les massacres en Syrie et l’éclatement des familles. Objectif 30%.

    Relecture de la séquence électorale 2024, prospective 2040, convention nationale sécurité, laïcité, antisémitisme, temps des parlementaires, ruralité, agriculture, le PS en dynamique post européennes et législatives, culture, Jeux Olympiques, mixité sociale, finances, statut des partis et des élus, nouveaux adhérents, écologie, l’intercommunalité réelle des arrondissements et des sous-préfectures, la victoire du Labour Party et la stratégie franco-britannique en Occident, cobelligérance, discours de clôture d’Olivier Faure : le programme à Blois est dense, on ne va pas s’y ennuyer.

    https://assets.nationbuilder.com/laruchesocialiste/pages/29857/attachments/original/1724748502/BLOIS_2024_PROGRAMME_COMPLET.pdf?1724748502

    Administration, éducation à la culture du partage, nationalité, famille, environnement économique et social, international : tant à faire.
  • “Le vote du 7/7 oblige les partis”.

    M. Emmanuel Macron, président de la République

    C’est l’évidence : la coalition, ou la cohabitation gouvernementale va procéder nécessairement des désistements électoraux du 7/7. « C’est une faute de méthode de négocier un gouvernement avec les partis politiques »

    François Bayrou

    Restons sérieux : c’est bien le quadripartisme PS, PC/LFI/Verts, Ensemble/DR, LRN qui structure les engagements dans la démocratie française, pas les ovnis.
  • La province, tellement loin.
  • “C’est en assistant à une université d’été du Parti Socialiste à Blois (ndlr organisée par Olivier Faure) que je me suis dit, tiens, pourquoi je ne serais pas première secrétaire du Parti Socialiste”?

    Hélène Geoffroy

    La province est si rafraîchissante.
  • « Il nous sera reproché par tous les électeurs, les nôtres et ceux du front républicain, de n’avoir pas essayé jusqu’au bout »

    Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin (Rhône)

    Le Parti Socialiste va toujours jusqu’au bout, sinon où en serions-nous.

    On verra avec le Premier ministre, François Bayrou ou un autre.
  • François Bayrou, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse à Matignon ? Peu importe : dans tous les scénarios, le Parti Socialiste devra faire 90% du boulot.

    Une réforme politique significative en France, entre 2001 et 2024 ?

    La loi séparatisme du 24 août 2021 sur le financement et le contrôle étatiques des associations confessionnelles.

    Une autre réforme politique significative, durant ce premier quart de siècle du troisième millénaire ?

    Aucune idée.

    Les chantiers de transformations et de réformes vitales sont immenses.

    Quel retard.
  • Olivier Faure a raison de ne pas retourner une deuxième fois à l’Elysée, pour des palabres inutiles. Ses porte-paroles Sébastien Vincini et Philippe Brun ont informé clairement que le Parti Socialiste entrera la cohabitation gouvernementale. Il n’y a pas le choix de toute façon : les électeurs du 7/7 l’ont voulu et l’engagement du PS est indispensable, sur le terrain de la sécurité réelle.

    En même temps, il faut comprendre que le président invite une deuxième fois, mercredi 28/8 à l’Elysée, DR, la quatrième roue d’Ensemble : la désinvolture désengagée de Laurent Wauquiez, après la première rencontre, a laissé un impression calamiteuse sur l’opinion, il faut rectifier le tir, c’est une séance de repêchage.