Les orientations du rapport d'Eric Woerth sur la décentralisation

Le rapport d'Eric Woerth sur la simplification de la décentralisation recentre sagement le "mille-feuille" de l'organisation administrative française (cinq feuilles en réalité, Etat, région, département, arrondissement intercommunal, commune) en une structure simple et sécurisée à trois étages, qui était déjà instituée fin 1789 : Etat, département, commune. La région et l'intercommunalité ne sont pas supprimées, mais leurs élus ne seront qu'un sous-ensemble des élus des élections départementales et municipales. Dans une logique où les nombres de députés (577), d'arrondissements (333), d'intercommunalités (1253) devraient converger progressivement vers le même nombre de 577, il fait sens que la "métropole de Paris", cette intercommunalité géante et anonyme, soit rayée de la carte, pour commencer. Les villes de Paris, Marseille, Lyon seront dotées d'un maire et d'un conseil municipal élus au suffrage universel direct, comme à Toulouse et ailleurs : par dérogation, les seuls conseillers d'arrondissements ou intercommunaux élus au suffrage universel direct seront ceux des arrondissements de Paris, Marseille et Lyon. Cette proposition de réforme, lisible et simple, n'appelle pas de critiques particulières, à court terme.

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