Les pilotes de la convention

Participez à la visioconférence de lancement de la convention mercredi 19 avril à 20H

Publiez vos idées,
votez pour celles des autres

Interrogation sur la définition de classes populaires

Je lis : "avec la convention sur les classes populaires nous souhaitons proposer des moyens efficaces pour redonner son rôle premier au Parti socialiste de défendre celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre" et je m'interroge sur la définition des classes populaires. Actuellement Principale adjointe de collège (salaire de 3000 euros par mois en fin de carrière), ma profession et ma rémunération ne me cataloguent pas dans les classes populaires. Pourtant, je n'ai que mon travail et le salaire qui lui correspond pour vivre. Je me demande donc si j'ai ma place dans cette convention ? Si oui, je souhaite d'abord intervenir sur le point suivant. Le déclassement salarial actuel des enseignants fait qu'ils sont devenus des membres des classes populaires : le salaire de départ - en attendant la revalorisation promise et sans cesse repoussée - se rapproche de plus en plus du SMIC pour des bac+5 ayant la responsabilité de former les futurs citoyens ; les fins de carrière ne seront pas revalorisées, ou très peu ; les inscriptions aux concours sont en chute libre et la faiblesse de la rémunération y est pour quelque chose. Depuis l'épisode Allègre, le PS a perdu le vote de l'Education Nationale (et il y a près d'1 million à reconquérir). N'est-il pas enfin temps qu'il le retrouve, qu'il fasse amende honorable sur cette période, et qu'il s'associe aux revendications des professeurs contre le PACTE de Pap N'diaye ? En renouant avec les syndicats vraiment représentatifs de l'Education nationale comme le SNES-FSU et le SNUIPP-FSU ? Le 2ème point concerne l'ensemble des classes populaires et les retraites : le PS doit s'engager en cas de victoire électorale à revenir sur la réforme des retraites Macron et sur les 43 annuités de la loi Touraine, et à intervenir sur le temps de travail (et la QVT). Si l'âge de départ en retraite peut être plus élevé dans d'autres pays européens, le nombre d'années de cotisations est bien inférieur (38 ans en Espagne), de même que la productivité moyenne demandée. La gauche nous a trop habitués à s'opposer aux réformes de la droite quand la droite était au pouvoir, et à les conserver quand il y arrivait à son tour. Le 3ème point concerne le pouvoir d'achat. Pour cela, plusieurs leviers qui doivent faire l'objet d'études et de réflexions menées collectivement, avec l'apport d'économistes et d'universitaires spécialisés (l'apport de Michaël Zemmour sur les retraites n'est plus à démontrer) : agir sur la TVA ? Fixer des maximum de prix sur des produits essentiels ? Il faut également travailler la communication : des infographies simples à comprendre et percutantes (les programmes ne sont plus lus, sinon les classes populaires ne voteraient pas pour un RN qui agit contre ses intérêts, mais qui laisse penser le contraire). J'ai rejoint le PS après après les présidentielles, après avoir entendu le discours du renouveau du PS au moment des législatives, et parce que j'ai rencontré des militants locaux sincère et investis. Le PS a la possibilité de reprendre la place qui était la sienne, il doit saisir l'opportunité, mais le faire avec un discours clair, audible et qui l'engagera vraiment.

Osez la rupture, promouvoir l'utopie

Il faut oser revenir à l'utopie, une nouvelle utopie loin de Charles Fournier mais qui reste dans l'adn du socialisme français. L'utopie est le lieu de la critique du présent et n'est pas réservée à l'élite intellectuelle. C'est un puissant moteur de transformation social, le seul a meme de rompre avec l'ideologie sociale démocrate qui a force de renoncement en a oublié même le but de son existence pour ne devenir que l'alibi moral de la persistance des inégalités sociales inhérentes au capitalisme.C'est en assurant la défense de l'équité et en prônant l'utopie qu'on restaurera la confiance du peuple en notre parti. Il faut faire le paris de l'intelligence collective et ne pas se contenter de pre maché et de quelques tweets. Il faut informer pour éduquer, éduquer pour convaincre et lutter contre l'absurdité d'un système capitaliste que nous reconnaissons tous (y compris a l'extrême droite). Bien évidemment il ne faut pas uniquement théoriser il faut prôner des mesures symboliques , en voici par exemple 2 que je vous soumets: # Reconsidérer la démocratie représentative par un vote de fin de mandat. Chaque élu ayant exercé un mandat exécutif ne pourrait se représenter qu'après avoir obtenu les suffrages des ses électeurs. Autrement dit à la fin de son mandat il devrait être soumis à un vote pour savoir si il a respecter ses obligations representatives, il ne pourrait se représenter que si ses électeurs ont repondu majoritairement oui. #Redefinir le périmètre de la nation: Il me semble qu'à force d'entendre et de voir revenir d'année en année le débat sur l'identité nationale il est temps de porter le débat sur le theme de la nation, mais non pas dans un debat restreint a la vision traditionnelle et fortement réactionnaire de la notion de nation, mais bien pour faire comprendre à l'ensemble de nos citoyens la portée exacte de la notion d'Etat nation. De plus ce terme si souvent utilisé dans jamais être explicité devrait etre au centre de la définition d'une politique européenne mais est sans cesse éludé pour ne pas faire apparaitre d'inexorables lignes de fractures idéologiques. L'utopie fédéraliste européenne est il toujours au centre du projet socialiste moderne ? Auquel cas il s'agit bien de bousculée l' idée de le nation, et qu'il s'agit peut être là un des éléments les plus différenciant au sein des partis de gauche.

Mea culpa et nouveau départ

On entend beaucoup parler du vote des classes populaires, de l'abandon de la gauche au profit du Rassemblement National ou plus souvent du retrait des catégories populaires du processus électoral par l’abstention. Le milieu populaire est pourtant éminemment politisé ! Il suffit de se promener dans les cafés, les bistrots, les parcs et les terrains de foot, il suffit d'être invité à déjeuner ou diner, il suffit de fêter un anniversaire ou un mariage ou de naviguer sur les réseaux sociaux pour s'en rendre compte : la chose publique, le fonctionnement du pays et des collectivités intéressent tout le monde, toutes les classes sociales, à tous les ages. Les élèves en parlent avec leurs professeurs, les travailleurs en parlent à la pause déjeuner, les retraités en parlent à leur famille, et tout le monde a un avis. Il ne s'agit donc pas de les intéresser, l'enjeu est ailleurs. Vieux ou jeunes, issus de milieux aisés ou défavorisés, de nombreux français partagent une même amertume, et cette amertume se traduit par un ressentiment lourd, une non-réaction, une renonciation à agir. Je suis convaincu que la grande majorité des français est en désaccord profond avec la direction prise par notre société, que (presque) tous désirent plus de justice sociale et une réaction forte face à la crise écologique. Mais ils ne croient pas que le Parti Socialiste se bat pour ça. Depuis des dizaines d'années, la classe politique creuse un sillon entre elle et le monde réelle, et c'est à mon sens en 2012 que tout a basculé. François Hollande avait 60 engagements et prônait un changement fort. Sa politique, ses baisses d’impôts et de cotisations pour les entreprises, sa réforme du droit du travail ont marqué cette idée dans l'esprit des français : les dirigeants politiques ne tiennent pas leurs promesses, à gauche comme à droite. D'où le succès de la proposition de rupture d'Emmanuel Macron, du sentiment de franchise de La France Insoumise, de la proximité offerte par le Rassemblement National. Mais ceux-là n'ont, depuis, pas convaincu non plus. En France, presque plus personne ne croit qu'il soit possible de faire bouger les lignes. Pour retrouver le peuple, il faut retrouver sa confiance et, pour retrouver sa confiance, il faut agir avec sincérité, comme avec un ami proche : admettre ses erreurs, se demander comment on en est arrivé là, présenter des excuses sincères et, enfin, agir, car les actions ont plus d'impact que les mots.

Lettre PS Lyon & JS Rhone

Camarades, Nous sommes très heureux du lancement de la convention dont vous assurez le pilotage, mais certaines prises de paroles et écrits nous inquiètent fortement. Nous avons décidé de faire une première contribution en cohérence avec nos attentes fortes. Nous sommes heureux car la convention pourrait permettre de mettre le Parti socialiste à sa place : un outil au service des Français.es de toute tranche d’imposition pour changer nos vies. Il est possible de discuter pour savoir si cela fut le cas dans un passé lointain, en revanche il est certain que ça ne l’était plus depuis 2012. Cette convention est donc une chance incroyable. Inquiets car le vocabulaire choisi culpabilise parfois les classes populaires, voire dans certains cas suinte le mépris social. Les tournures et le vocabulaire donnent l’impression que le PS est constitué de privilégiés. Nous n’avons pas de doute sur les motivations profondes des rédacteurs ou des intervenants, mais cette convention a pour objectif de transformer notre parti et donc d’être lue et entendue à l’extérieur. La forme doit donc aussi être irréprochable et la position sociale du narrateur non discriminante. • Le titre « Retrouvons le peuple » montre que les cadres du PS s’avouent déconnectés du peuple alors que nous, militants, ne nous sommes jamais désolidarisés du peuple. Nos salaires sont les mêmes, nos galères sont les mêmes : nous n’avons que notre travail ou nos allocations pour vivre. • Le titre est également pour le moins ambigu (choisir « Reconquérons le peuple » aurait carrément été une faute !), il pourrait suggérer que le peuple nous ait quittés… Il aurait été important d’affirmer dès le titre que le PS est indiscutablement responsable de la situation. • Autre exemple : La montée du vote RN n’est pas la responsabilité des classes populaires. Pour réussir cette convention, nous souhaitons que le fonctionnement de la convention remette les classes populaires à leur place dans notre parti, c’est-à-dire au pouvoir. • Constituer un comité de pilotage majoritairement populaire et divers (critères à définir). • Co-produire les questionnaires avec les militants. • Travailler sur la mise en place de la parité sociale comme règle centrale de l’organisation du Parti : dans les organes de décision comme parmi les cadres et les candidats / élus. Vous pouvez compter sur notre implication, notre motivation et notre exigence, car le Parti doit impérativement réussir cette convention. Cédric Fouilland, Secrétaire de section, Section Lyon 7 Rubens Froment, Animateur fédéral, JS Rhone

Retrouvons les citoyens!

"Retrouver le peuple", la phrase dont on comprend bien le sens, me choque. Elle a un côté péjoratif, méprisant, condescendant. Elle donne cette désagreable impression qu il y a toujours le clergé, la noblesse et le tiers Etat...et Louis XIV aurait pu la prononcer...Elle suggère que d'un côté de la société il y aurait des élites vivant dans leur monde dans les étages, et au RDC le "peuple", généralement affublé de l adjectif "petit"... Cela est maladroit voire offensant de la part de notre parti politique, socialiste, humaniste. Les élites de notre parti se sentent- elles au dessus de ce peuple? Différentes de lui? Et sourdes-muettes? Non, cela ne le fait pas. Aussi je propose, dans le même sens, mais pas la même phraséologie: Retrouvons les citoyens! - un contact perdu? Il faut arreter de s adresser et ou de solliciter les citoyens uniquement 8jours avant un vote. Au contraire, organiser des rencontres, même houleuses, pour débattre, écouter, proposer. - privilégier des candidatures de gens de terrain, qui connaissent déjà (au moins un peu) la population du perimètre de vote. Eviter tous les parachutages, les recyclages, etc les citoyens ne sont pas des idiots. - arrêter de faire écrire les programmes surtout nationaux par des bobos, des agences de com, des intellos faisandés, vivant à des années lumiere du plancher des vaches, ou plutot des préoccupations premieres des citoyens - justement, se préoccuper de ces priorités citoyennes! Et proposer! Santé (yc prevention, déserts médicaux, proximité des urgences), les 3è et 4è parties de la vie, Hopital (arreter la tarification à l'acte, etc), Education (de la maternelle à la fac!) en finir avec parcoursup et rebooster l'égalité réelle des chances, Sécurité, Immigration/Intégration, Alimentation, Ecologie (mesurée, responsable et non punitive), Energie (transitions, choix, coûts, encadrement etc), Habiter un quartier populaire au XXIè siecle un défi ou un malheur? Comment un quartier est devenu un ghetto? La lutte contre les trafics, proteger les jeunes. La lutte contre toutes les violences faites aux femmes et l accompagnement dans les périodes vulnérables en désignant un réferent social (violences, divorces, etc) Renouer le lien entre la Republique et les citoyens, comment se sentir citoyen de mon pays, citoyen de l Europe, citoyen du monde et m'en faire l ambassadeur! Développer l enseignement des langues vivantes, Anglais notamment! L'accés à la Culture pour tous Politique intérieure et politique etrangère, politique économique, agricole, militaire, Etc etc C'est en s'adressant aux citoyen-nes en se rapprochant au maximum de leurs préoccupations et attentes que le dialogue se renouera, que l on retrouvera leur confiance! Cette confiance est un bien précieux, elle ne doit pas, plus, être abusée. Dans cette liste-non limitative- à la Prévert, il y a de quoi faire et dire et proposer! Non les citoyens ne sont pas des neuneus, auxquels s adresser avec condescendance, ils sont avertis, responsables, travaillent ou ont travaillé et paient leurs impots, certains dans des conditions trés difficiles, en France des gens ne mangent pas/plus à leur faim, ne se chauffent plus, ne se soignent plus, meurent aux urgences, tirent des bords chaque mois, CES CITOYENS doivent avoir tout notre respect et notre écoute, ils méritent de notre part des réponses appropriées! C est notre devoir!

POUR LA CRÉATION D’UN MINISTÈRE DU TEMPS LIBRE ET DES VACANCES !

Ceci est un billet du POING SOCIAL - Courant des jeunes socialistes ! Nous pensons que le PS peut s'en inspirer. En visite à Marseille le 26 juin dernier, le président de la République a annoncé vouloir créer le débat sur les grandes vacances des écoliers, collégiens et lycéens. Ainsi, plutôt que de poser la question : comment occuper les enfants l’été, le chef de l’État se demande comment raccourcir les vacances. En bref, au lieu d’augmenter le nombre de congés payés des parents, on préfère raccourcir les congés des enfants. 46 % des Français-es ne partiront pas en vacances cet été. Un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis 2012 et qui surtout,a augmenté de 10 points depuis 2019, ce qui doit nous interpeler sur notre capacité à permettre le repos à tous-tes. Bien évidemment, cela ne touche pas tous-tes les français-es. Ce sont avant tout les précaires qui trinquent. L’observatoire des inégalités chiffre à 63% le nombre de Français-es disposant d’un bas revenu qui ne partiront pas en vacances, contre 28% des hauts revenus. Ce chiffre n’est en rien une surprise étant donné que parmi les 46% des Français-es qui ne partiront pas en vacances cette année, la raison principale est celle du coût . Devant trouver des moyens pour s’occuper alors que les parents ne peuvent s’absenter du travail pendant 2 mois, les victimes collatérales sont avant tout les enfants. Notons quand même que souvent, les villes organisent des activités pour les jeunes durant l’été, avec cependant un grand manque de moyen qui limite les initiatives. Colonies de vacances organisée par l’Etat, 6e semaine de congé, création d’un ministère du temps libre et des vacances,… La vie est faite pour être vécue, alors plutôt que de réduire les vacances, organisons-les… Nous ne pouvons pas tolérer le fait que les pauvres restent chez eux l’été alors que les riches peuvent partir et profiter de vacances hors de prix. Pour remédier à la ségrégation sociale qui continue pendant les périodes estivales, nous devons poser la question des vacances, du temps libre, de la création d’un ministère pour les organiser et avant tout d’un service public des vacances. Seule réelle solution pour lutter contre les inégalités entre les périodes de production et d’apprentissange. Ce ministère serait chargé de mettre en place des mesures concrètes pour permettre à tous-tes les français-es de pouvoir profiter pleinement de cette période de repos et de loisirs. En lien avec l’Education Nationale, ce nouveau ministère aurait pour mission de développer des colonies de vacances étatiques accessibles à tous-tes dans un environnement sécurisé et stimulant où les enfants pourraient participer à des activités variées, culturelles, sportives et éducatives qu’ils ne pourraient pas faire au quotidien. Des animateurs qualifiés seraient présents pour encadrer les jeunes et veiller à leur bien-être. Permettant ainsi aux familles les plus modestes d’offrir à leurs enfants des vacances enrichissantes et mémorables. En outre, nous devons envisager l’instauration d’une 6e semaine de congé. Ce temps supplémentaire permettrait aux familles de profiter davantage du temps passé ensemble et de favoriser les activités de loisirs. Les parents pourraient ainsi planifier des sorties, des visites culturelles ou des moments de détente en famille, contribuant ainsi de renforcer les liens familiaux, de se reposer et de promouvoir le bien-être de chacun. Par ailleurs, en lien avec le ministère de la Culture nous devons garantir l’accessibilité financière de ces activités. Il est injuste que seules les familles aisées puissent se permettre des séjours dans des centres de vacances souvent fermé à la mixité sociale et très onéreux. Le ministère du temps libre et des vacances devrait également travailler en étroite collaboration avec les collectivités locales pour mettre en place des dispositifs abordables, voire gratuits afin de permettre à tous-tes les jeunes et les précaires de pouvoir participer. Enfin, en lien avec les ministères du Tourisme et des Transports, ce nouvel organe étatique aurait pour vocation d’organiser la gratuité des mobilités douces sur le territoire national et de travailler à des tarifs avantageux en Europe afin d’aider les Français-es aux revenus modestes à pouvoir changer d’air et dépasser des limites qui, jusqu’à maintenant, restaient infranchissables. Avec ce ministère, donnons nous les moyens de retrouver l’envie de partir à la conquête du temps libre. Plus qu’un droit à la fête, les jeunes socialistes doivent demander un droit au repos pour tous-tes !

Le Parti Socialiste, changer enfin la vie des classes populaires

Redonner espoir aux classes populaires de voter pour le Parti Socialiste et d’éradiquer enfin les inégalités de destin, les inégalités sociales En préambule 1 - Cette réflexion de Pierre Mauroy, qui a été oubliée ensuite, dans une interview accordée au « Parisien » - « Aujourd’hui en France », le 5 avril 2002 : « Il faut utiliser les mots de travailleurs, d’ouvriers ou d’employés : ce ne sont pas des gros mots ! La classe ouvrière existe toujours. Pour le premier tour, et le second, il faut donc des gestes à l’égard du mouvement populaire ». Carrément à l’opposé de l’électorat proposé par Terra Nova au Parti Socialiste, Pierre MAUROY lui raisonnait en classes sociales et il avait raison. 2 – Cette citation de Léon Blum « Pour être socialiste » "On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « Bah ! c’est l'ordre des choses ; il en a toujours été ainsi, et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce soi-disant ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d’égalité, de solidarité qui vit en nous." Une population est toujours très courtisée lors de la présidentielle par tous les candidats : les classes populaires, français et françaises de toutes origines et qui sont pratiquement délaissées pendant le mandat présidentiel. Cette population vivant aussi bien en ville qu’à la campagne, confrontée sans cesse au mur de l’argent, connaissant le mal de vivre de génération en génération, subissant sans cesse les injustices de la vie, ne possédant pas ou peu un patrimoine financier ou immobilier, ni un héritage en vue ou un réseau de relations pour entrevoir un avenir plus radieux pour eux et leurs enfants et comme le chante si fortement Jean FERRAT dans sa chanson « Ma France : celle qui ne possède en or que ses nuits blanches », doit croire à nouveau au Parti Socialiste pour changer leur vie. Les classes populaires sont aussi capables d’analyse, avoir l’esprit de synthèse et être source de propositions. Une population souffrant du mépris social des médias (combien de représentants de gens peu diplômés, peu qualifiés sur les plateaux de télévision si nombreux aujourd’hui sauf sur un fait particulier ?). Pour rappel, les ouvriers et les employés représentent environ 60% du nombre de salariés de notre pays, sans compter les chômeurs, les retraités issus des classes populaires et les divers allocataires issus de ce milieu, la jeunesse populaire et en n’ignorant pas aussi les autodidactes provenant de cette catégorie sociale. Les classes populaires ne votent pas pour un gouvernement de gauche pour avoir comme résultats : le chômage, un pouvoir d’achat en baisse, la CMU, les restos du cœur, l’emploi précaire ou le RMI/RSA mais pour vivre dans la dignité et le respect, pouvoir s’élever intellectuellement, professionnellement, culturellement et financièrement, avoir la perspective d’évoluer socialement pour eux et leurs enfants dans la société, exercer un emploi décent, se soigner, vieillir correctement. Un gouvernement de gauche animé par un(e) président(e) issu(e) du Parti Socialiste ne devra pas se contenter de la gestion de la mixité sociale (une cité HLM au milieu d’un quartier bourgeois ou quelques bons élèves venant des quartiers défavorisés admis dans les grandes écoles) mais de mener une véritable politique ambitieuse de promotion sociale des classes populaires sur l’ensemble du territoire de la métropole et d’Outre-Mer. 5 sujets à aborder : 1 – La question du chômage 2 - La jeunesse de milieu populaire ou de condition modeste des quartiers populaires, des cités HLM et des villages. 3 – Les habitants des cités HLM 4 - Une proposition face à l’abstention et au vote des classes populaires pour l’extrême droite. 5 - L’école de formation du Parti Socialiste enfin l’égalité réelle des chances pour les militants issus de milieu populaire de jeunes à seniors. 1 – La question du chômage, la première inégalité de toutes les inégalités pour les classes populaires. Le chômage, l’emploi précaire, le travail inintéressant exercé par défaut sont pour les classes populaires, pour qui le terme conscience professionnelle a une grande valeur, une véritable humiliation, un mépris, une déconsidération de soi, intolérables et insupportables. Que peut espérer un enfant pour le futur en naissant, pendant son enfance et sa jeunesse si ces parents sont au chômage ou exercent un emploi précaire ? Vis-à-vis des classes populaires, notre Parti doit se poser cette question primordiale pour ces citoyens : « Quel avenir professionnel durable pour ces citoyens de toutes origines jeunes ou adultes, femmes ou hommes, de faible niveau scolaire avec sans ou peu de qualification suite aux fermetures d’entreprises et d’usines, aux licenciements boursiers, aux délocalisations, au toujours plus de profits des gros actionnaires, à l’informatisation/robotisation/automatisation des emplois qu’ils auraient pu occuper, Sont-ils condamnés à être toute leur vie des RSA/RMI, employés précaires ou à temps partiel, employés CESU, chiffonniers, salariés pauvres, allocataires de minima sociaux, chômeurs,délinquants ou finir leur vie comme SDF ? » Cette question de l’emploi décent, mieux travailler et la retraite devra être la priorité première du programme de notre candidat(e) avec ensuite l’éducation/instruction, le logement et la santé Ce chômage qui engendre inégalités, exploitation, individualisme, violence, racisme, dépression, pauvreté doit être combattu avec tous les moyens que l’Etat possède Ce chômage qui creuse les divers déficits (caisses de retraite, sécurité sociale, le budget de la Nation…). Notre Parti doit devenir sur ce sujet si important le leader au sein du Parti Socialiste Européen et de l’Internationale Socialiste. Il faut revoir le système économique actuel et qu’il soit enfin dans l’intérêt des hommes et des femmes avec un partage équitable des richesses produites dans le respect de l’environnement et de la coopération entre tous les pays du monde en se montrant solidaire avec ceux qui sont pauvres. Et donc comment remettre en cause ce capitalisme financier avec son arme le libéralisme qui est n’est qu’au service d’une minorité de privilégiés ? 2 - La jeunesse de milieu populaire ou de condition modeste des quartiers populaires, des cités HLM et des villages. L’avenir de cette jeunesse ne peut pas être, ne doit pas être l’échec scolaire , le chômage, l’ennui, la solitude, ,la drogue, l’alcoolisme, les difficultés de se soigner et avoir un logement, devenir pour certains délinquants. Notre Parti doit pouvoir proposer à cette jeunesse de parents ouvriers, employés, salariés précaires, chômeurs ou en invalidité un véritable espoir dans l’avenir et de faire confiance au socialisme démocratique pour changer leur vie. L’encadrement associatif avec leur participation est une réponse au mal être de la jeunesse populaire. Nous devons construire un projet ambitieux digne de Léo Lagrange ce grand Homme du Front Populaire, avec les associations de mouvement d’éducation populaire, des fédérations sportives, les associations d’insertion des jeunes, les associations de prévention contre la toxicomanie, etc … 3 – Les habitants des cités HLM Organiser une conférence nationale avec les associations de locataires. Notre Parti doit écouter les habitants des « HLM » , et trouver les réponses réalistes et concrètes à leur mal de vivre : les habitants souffrant de diverses discriminations, des immeubles mal entretenus, les problèmes d’ascenseurs et de nettoyage, le bruit, l’ennui des jeunes, la pauvreté, les difficultés pour leurs enfants d’avoir un appartement, les soucis avec les locataires souffrant de troubles du comportement que l’Etat abandonne, problème identitaire pour un certain nombre de citoyens, la délinquance, la drogue ce fléau qui cause tant de soucis aux habitants et à leurs enfants, les services publics se réduisant, l’insécurité, une protection sociale de plus en plus menacée, les difficultés de transport, le droit à la culture/aux loisirs et au sport, ne pas pouvoir se soigner correctement, l’emploi qui diminue pour ceux qui n’ont pas ou peu de qualification ou sont en situation d’échec scolaire ……. Un audit de chaque quartier sera réalisé avec les associations et diverses institutions sans ignorer la participation des habitants qui y vivent. Un plan adapté à chaque quartier sous l’autorité d’un sous-préfet sera mis ensuite en place avec les moyens financiers, humains et matériels avec un comité de suivi dont les habitants composeront le tiers de celui-ci. 4 - Une proposition face à l’abstention et au vote des classes populaires pour l’extrême droite. Nombre de citoyens de milieu populaire vivant en cités HLM, en zones rurales ou dans les quartiers populaires votent pour l‘extrême droite ou s’abstiennent par désespérance sociale causée par le chômage, la délinquance, l’environnement de vie ne permettant pas d’être heureux, l’insécurité, la pauvreté, le problème des transports, un avenir sans espoir, pouvoir se soigner et leurs enfants qui s’ennuient avec en plus la crainte de la drogue. Nous devons retrouver ces électeurs. Je propose à notre Parti de créer une commission composée de 3 tiers* qui pourrait être nommée "Analyse, réflexions et propositions face à l'abstention ou le vote pour le l’extrême droite des citoyens de milieu populaire". Cette commission permettra d’apporter des propositions réalistes et crédibles au projet du Parti Socialiste qui pourront changer concrètement la vie de ces citoyens et citoyennes de milieu social défavorisé de génération en génération bien souvent. Les 3 tiers* : - le premier : les élus socialistes - le deuxième : des experts (sociologues, politologues…), des représentants des associations de locataires et caritatives ainsi que du Mouvement d'Education Populaire. - le troisième : des militants du PS issus de milieu populaire. 5 - L’école de formation du Parti Socialiste enfin l’égalité réelle des chances pour les militants issus de milieu populaire de jeunes à seniors. Cette école de formation du Parti devra accueillir avec un effort particulier ces militants employés, ouvriers, autodidactes. Le Parti Socialiste doit s’ouvrir concrètement aux militants qui n’ont pu suivre des études pour diverses raisons dues aux inégalités de destin. Elle permettra enfin aux militants volontaires issus de classes populaires d’accéder après une formation adaptée à un poste à la Direction Nationale de notre Parti ou de pouvoir se présenter à une élection nationale ou européenne. Nous socialistes aurons réalisé ainsi cet équilibre sociologique politique représentant l’ensemble des couches sociales de notre pays au sein d’un parti politique. Notre Parti a cette chance d’avoir parmi ses militants des enseignants, des universitaires, des historiens, des économistes, des spécialistes sur divers thèmes qui pourront dispenser, animer des formations permettant aux stagiaires d’acquérir les connaissances en économie, aux affaires étrangères, la finance, la justice, les diverses institutions, l’histoire du Parti Socialiste, les objectifs du Socialisme Démocratique, le rôle du PSE et de l’Internationale Socialiste,… savoir rédiger un tract et connaître les techniques de communication orale. Cette institution mettra en valeur notre concept de la formation tout au long de la vie et de réaliser, d’appliquer l’égalité réelle des chances politiques à l’attention des militants de toutes origines sociales avec un plus à l’attention de ceux peu diplômés. Cette promotion sociale de ces militants reflète une des valeurs du Socialisme Démocratique qu’est la justice sociale et la réparation enfin de cette inégalité. Le Parti Communiste Français avait à une période des députés issus du monde ouvrier et parfois de celui des employés. Le MJS doit aussi s'ouvrir vers l'autre jeunesse, celle qui n'est pas universitaire et peu diplôme, celle des quartiers populaires, la jeunesse populaire rurale, les jeunes des lycées professionnels, les jeunes travailleurs, la jeunesse en apprentissage . Cette autre jeunesse populaire souvent oubliée dans nos discours sauf un évènement particulier. Le MJS ne doit pas être composé pratiquement d’étudiants. Changer la vie des quartiers populaires, des classes populaires doit être un des chantiers prioritaires du Parti Socialiste. Le mal de vivre des classes populaires et donc la discrimination sociale prise dans sa globalité, pour tous socialistes, doit être un thème aussi valorisant, enrichissant intellectuellement que ceux de la recherche, la finance, la culture, l’économie, la liberté, la justice, les institutions, les diverses discriminations ou les affaires étrangères. Le Socialisme Démocratique a pour valeur le partage des richesses, le partage du savoir mais aussi le partage du pouvoir avec les citoyens, citoyennes de milieu social défavorisé. Le Parti Socialiste ne doit plus être un parti élitiste au niveau des élus municipaux, des députés, des sénateurs, conseillers régionaux,….. Citations : Un élément important du programme du Conseil National de la résistance qui corrobore ce texte à l’attention de la jeunesse populaire : « La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires ». Une phrase de Léo Lagrange qui sent si bon le socialisme démocratique: « L’une des fonctions du socialisme c’est non seulement satisfaire les besoins matériels, mais de retrouver le sens du bonheur ». « Les politiques économiques libérales sont fondées sur l’acceptation d’une société à deux vitesses, de ce que l’on appelle une société « duale ». Il y a ceux qui peuvent suivre le rythme, ceux qui peuvent faire face à la mutation, et les autres, les laissés-pour-compte. C’est cette vision d’une société à deux vitesses que nous refusons. » Pierre Mauroy « Mais la solidarité n’est pas seulement affaire d’argent. L’inégalité en France n’existe pas seulement entre ceux qui ont tout – et parfois plus encore – et ceux qui n’ont rien. Elle est flagrante aussi entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Entre ceux qui peuvent conduire le cours de leur vie et ceux à qui on ne demande jamais ce qu’ils veulent, ni même ce qu’ils pensent. Entre ceux qui élisent leur domicile et ceux qui sont assignés à résidence. Entre ceux qui commandent sans expliquer et ceux qu’on commande sans les écouter. » Pierre Mauroy Claude BOUCHAFA – Un socialiste à Equihen-Plage

A VOUS LA PAROLE!

La faible participation des jeunes et des classes populaires aux dernières élections présidentielles est le constat clair que le peuple s’éloigne de plus en plus de la politique en général et du parti socialiste en particulier. En tant que militantes et militants notre objectif est de rendre au PS ses lettres de noblesse et ainsi redorer son blason. Comme un adage le dit "qui veut aller loin ménage sa monture" c'est la raison pour laquelle nous devons dès maintenant travailler à faire adhérer toutes les personnes lésées dans notre parti. Le travail doit donc se faire aussi bien au niveau national mais surtout au niveau de nos quartiers, et de nos villes. Il est donc important de donner la parole aux citoyennes et citoyens de nos quartiers. En effet le débat politique aujourd'hui est vertical, alors qu'il devrait être horizontal. Nous devons mettre fin à cela. Nous gagnerons énormément à donner la parole à toutes ces personnes qui sont exclues ou se sentent exclues du débat politique. Elles connaissent mieux que quiconque les problématiques quotidiennes qui sont les leurs (transports, pouvoir d’achat, délinquance, insécurité…) Ce travail est celui de nos sections, afin de rendre le débat politique de notre parti plus simple, compréhensible, et ainsi créer une proximité avec le peuple. Nous devons miser sur des Ateliers formations sur les valeurs du PS, des Ateliers « actions et ludiques » (Donner la parole aux militants (es) pour témoigner sur leur engagement, faire des micros-trottoirs pour recueillir des idées… Des petites vidéos explicatives sur l’actualité et les actions accomplies pour donner envie de s'engager.

Contribution n*1 de la section Marseille 11/12

Le mouvement socialiste est né d’une protestation naturelle des travailleurs salariés contre le système capitaliste. Le développement gigantesque des forces productives par la science et la technique a apporté puissance et richesse à une petite caste de privilégiés, les détenteurs de capitaux, au détriment des gros bataillons de travailleurs salariés. Dans cette continuité historique, le sens du socialisme a toujours été de réduire les inégalités et doit le demeurer, induisant de toujours réinterroger cette vocation originelle tant par rapport à l’évolution de la société qu’au regard des différentes catégories qui composent aujourd’hui les classes populaires. Il s’agit aussi d’apporter à toutes les femmes et à tous les hommes, la liberté, la justice et le bien-être par la défense des Services Publics qui assurent à toutes et à tous des moyens d’existence ainsi que l’accès aux besoins essentiels. De par les avancées qu’il a initié ou soutenu, le parti socialiste, à l’origine parti ouvrier, est devenu un parti du « peuple tout entier» qui sert la liberté et l’émancipation de tous et toutes dans la République grâce notamment au principe de laïcité. Ainsi, conformément à la vision de Jean JAURES, le socialisme est un universalisme qui est le garant non seulement d’un combat social mais aussi d’un projet moral. Or, durant la précédente décennie, notre parti s’est progressivement écarté de ses fondamentaux pour s’inscrire dans un régime libéral et gestionnaire très modérément social et humaniste, au point de manquer de disparaitre au début de l’ère Macron et alors que beaucoup, parmi les classes populaires, votent pour le Rassemblement National ou s’abstiennent, preuve d’une cassure profonde qu’il faut maintenant s’employer à réparer. Malgré un score historiquement faible aux dernières Présidentielles qui appelle d’abord à l’humilité, le Parti Socialiste, grâce également à une clarification intervenue notamment à l’occasion du Congrès de Marseille des 27 au 29 janvier 2023, semble sur la bonne voie pour parvenir à renouer avec sa mission historique de parti de classe, devenu un parti du peuple. S’il parait avoir retrouvé sa place à gauche, dans le mouvement social tout en ayant démontré sa crédibilité en matière d’écologie, sujet urgent et majeur du 21eme siècle, il devra impérativement retrouver l’adhésion du peuple et des classes populaires par les idées qu’il porte et dans la conviction qu’il doit apporter auprès de tous que le Socialisme est une force agissante, progressiste, et émancipatrice. 1/ UN PARTI SOCIALISTE ENRACINE DANS LES REALITES DE LA SOCIETE Pour durablement « retrouver le peuple », le Parti Socialiste doit en premier lieu ne plus dévier de sa trajectoire, de ses fondamentaux, de sa vocation originelle de parti qui prend en compte le peuple. Le peuple, les masses ont besoin d’être représentées, sur la base de programmes politiques démocratiques répondant à leurs besoins et élaborés avec eux, le plus possible. Elaborer avec le peuple ne veut pas simplement transcrire les attentes exprimées du peuple, mais aussi réfléchir ensemble, échanger, dialoguer et aussi quelquefois convaincre arguments à l’appui. Pour ce faire, le Parti socialiste doit rester en capacité de produire sa propre doctrine et d’élaborer sa propre pensée politique, pour ne pas (re)tomber dans l’écueil de se « reposer » sur la production des différents groupes de réflexion proches de sa sensibilité - autrement désignés par l’anglicisme « thinks thanks » - il en va en également de la formation de ses militants, ses premiers maillons, qui doivent pouvoir faire prospérer les idées du Parti auprès des classes populaires. Ce serait en effet une erreur de laisser le peuple, les masses, aux mains des populistes - dont les médias très conservateurs sont le « strapontin » - qui les manipulent en jouant sur les peurs, les émotions, avec pour but ultime d’accéder au pouvoir induisant, pour le Parti Socialiste, de retrouver un rayonnement idéologique lui assurant d’être audible et visible. Bien entendu, ce travail politique de fond avec et pour le peuple, ne doit pas s’arrêter en phase de conquête de pouvoir, et consiste également à associer les citoyens dans l’élaboration des décisions, ce qui augure par ailleurs d’une réflexion à plus long terme sur une éventuelle réforme des institutions pour améliorer la démocratie. S’agissant du Parti Socialiste et de son fonctionnement celui-ci doit d’être le reflet de son ADN et a dès lors l’obligation de déployer toute son énergie pour ne pas risquer de devenir un simple parti d’élus enfermé dans des « querelles » d’appareils mais bien redevenir, comme autrefois, un grand parti de militants connecté à toutes les réalités et à tous les territoires qu’il soit urbain, péri-urbain ou rural. Face au Peuple qui n’a jamais cessé de croire en la politique, mais dont la défiance à l’égard des hommes et femmes politiques n’a jamais été aussi forte, le Parti Socialiste doit incarner et promouvoir une politique vertueuse par des militants / élus venant de tout bord qui, ancrés dans leurs territoires et proches des réalités sauront traduire et répondre aux attentes concrètes de la population. La formation des militants, la multiplication des actions de terrain et plus largement des initiatives dans les territoires fragiles de la République en dehors des campagnes électorales sont des ingrédients simples pour retrouver la voie du Peuple et espérer ainsi susciter de nouveau son adhésion. 2/ UN PARTI SOCIALISTE QUI DOIT RETROUVER L’ADHESION DU PEUPLE Parmi les fondamentaux à respecter pour « retrouver le peuple » : - En premier lieu, une bonne rémunération du travail car depuis plusieurs décennies, la rémunération du capital n’a cessé de croitre au détriment de la rémunération du travail alors que le travail doit garantir à tous la possibilité de bien vivre, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui encore plus dans un contexte de hausse du coût de la vie ; ainsi, et pour les salariés, il est temps d’en finir avec les primes de vie chère ou de rendement pour préférer une augmentation des salaires, notamment en période d’inflation, ce qui permettra également, par un meilleur rendement des cotisations sociales qui sont un salaire indirect, de pérenniser notre système de protection sociale qui profite à tous, à commencer par les plus modestes ; - La privatisation, la disparition ou la dégradation des grands Services Publics, dont la fonction primordiale est de garantir à nos concitoyens l’accès aux services essentiels (notamment l’éducation, le social, l’hôpital, la justice...), sont mal vécus des classes populaires et moyennes qui souvent en « payent le prix » notamment dans les centres villes anciens, les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les zones péri-urbaines ou les territoires ruraux ; repensons dès lors notre rapport au Service Public en rompant avec cette logique comptable initiée par Nicolas SARKOZY via la Réforme Générale des Politiques Publiques (RGPP) continuée par ses successeurs afin de retrouver une logique de moyens mise au service de l’efficacité des Services Publics au cœur des territoires de la République ; - Plus particulièrement désenclaver certains territoires par le déploiement des transports en commun et la mise en œuvre d’un véritable parcours résidentiel garant d’une véritable mobilité pour éviter qu’une partie de la population ne se retrouve de fait et contre son gré « assignée à résidence » ; - Assumer une vraie politique du droit au logement décent, droit à valeur constitutionnelle qui consacre un besoin au carrefour des tous les autres, par, entre-autres, le respect des objectifs de la Loi SRU, la généralisation de l’encadrement des loyers ainsi qu’un renforcement des moyens judiciaires alloués à la lutte contre les « marchands de sommeil » ; - Redevenir ambitieux en matière de politique de la Ville, véritable cécité du Macronisme, ce qui implique d’accompagner la politique de rénovation urbaine, dont la fonction est d’améliorer l’attractivité de certains quartiers, d’une politique de sécurité , d’emploi, d’éducation pensée à l’échelle de toute l’agglomération ; - Plus globalement, réintroduire de la mixité dans toutes les strates et sphères de la société afin de pouvoir retrouver un horizon commun sans quoi rien n’est possible ce qui exige de défendre avec ardeur l’Ecole Publique pour donner à chacun la possibilité de bénéficier de l’ascenseur social ; - Dans le même esprit, il est nécessaire de relancer sur tous les territoires, notamment les plus fragiles, l’éducation populaire, le sport, la culture et les vacances pour tous, facteurs du mieux vivre ensemble et créateur de lien social induisant d’encourager et de soutenir le mouvement associatif qui œuvre dans ces domaines essentiels au cœur de l’intérêt général ; - Il en est de même pour la sécurité qui est un droit pour tous, notamment pour les habitants des quartiers des villes et des territoires les plus modestes, qui sont les plus exposés ; en parallèle, dans un objectif de prévention, réintroduire une police de proximité permettrait d’améliorer la sécurité mais également la relation entre la police et la population, notamment avec la jeunesse de notre pays, contribuant ainsi à un apaisement salutaire au vu des récents évènements ; - Enfin, il est particulièrement nécessaire d’accompagner les personnes les plus en difficulté sociale par rapport aux grandes mutations de notre temps qui sont le développent du numérique et le réchauffement climatique. Les catégories les plus modestes qui souvent vivent dans des logements mal isolés ou utilisent par exemple des véhicules plus anciens et donc plus polluants, devront être davantage aidés pour ne pas passer à côté de la transition écologique et la rejeter aux motifs que l’écologie deviendrait punitive. Cette liste de principes fondamentaux à respecter pour redevenir crédibles auprès du plus grand nombre, en étant fidèles à notre riche histoire, n’est pas limitative et a vocation à être enrichie nos camarades.

Convention n*2 de la section Marseille 11/12

L’éducation populaire, outil incontournable pour redonner un souffle démocratique à notre société Retrouvons le peuple ; le titre est mal choisi. Et pour cause, le peuple c’est vous, c’est nous, elles, eux, tous ceux qui vivent sur notre territoire et sont aujourd’hui sous la coupe d’une partie infime de celles et ceux qui le compose. Or notre parti, le Parti Socialiste, a une mission essentielle, qui s’affiche en toutes lettres dans le nom qu’il porte, et qu’il faut absolument défendre sans états d’âme : lutter, défendre, gouverner avec un objectif de progrès social, de justice, d’égalité, de solidarité. Le peuple n’est donc pas perdu puisqu’il est l’objet même de notre combat. Ce qui est par contre perdu – en tout cas partiellement – c’est la confiance et le vote des catégories les plus défavorisées de nos concitoyens. Ceux-là mêmes pour qui nous devons concentrer toute notre attention. Et pour regagner cette confiance, ce soutien, nous devons impérativement retrouver notre force de conviction, tant dans le fonds de notre projet que dans la forme de notre discours. Pour cela, et avant même que de retrouver le pouvoir et de mettre en place une véritable politique d’éducation populaire, le Parti Socialiste doit lui-même se considérer et se comporter comme un mouvement d’éducation populaire. Un projet de gouvernement Tous ceux qui se sont penchés sur le concept d’éducation populaire le diront, lui trouver une définition claire et concise est une mission impossible. On peut donc s’appuyer dans un premier temps sur le Rapport sur l’instruction publique établi par Condorcet en 1792 ; c’est un excellent point de départ. On peut aussi se satisfaire de la définition proposée par Benigno Cacérès il y a 60 ans ; elle cerne assez bien le sujet. On peut enfin garder en mémoire l’objectif final proposé par le philosophe Alain : faire des citoyens français « un peuple instruit, qui délibère et discute; un peuple éclairé par des spécialistes, éclairé par ses représentants, mais non gouverné par eux; non, gouverné par lui-même : tel est l’idéal. » La dimension politique dans l’acte éducatif est partie prenante de l’éducation populaire, prônant ainsi l’émancipation, la socialisation, le développement culturel et la tolérance. Au moment où l’on enregistre la plus forte crise démocratique que notre pays n’ait jamais connu, que la défiance envers le politique est immense, le fort taux d’abstention aux élections de plus en plus élevé, l’adhésion et le vote pour des partis extrémistes pétainistes, fascisants, autoritaristes en constante progression, à ce stade donc de décomposition de notre société, l’éducation à la citoyenneté constitue un enjeu essentiel, une chance pour la démocratie. L’éducation doit s’asseoir sur les 3 piliers qui la composent, et nous devons lui en donner les moyens : - l’école doit remplir (mieux qu’aujourd’hui) son rôle, et un gouvernement socialiste doit revenir sur les réformes stupides des gouvernements précédents et actuel. A l’instar du projet avorté en 1984, nous devons mettre en place un service public unifié de l’éducation, dans lequel l’enseignement privé doit perdre progressivement sa place, et ses financements publics. - la famille doit être soutenue. Une famille en difficulté n’a pas besoin de sanctions mais de soutien. C’est le rôle de l’État d’être présent à ses côtés. - l’éducation populaire doit devenir ce troisième pilier, en étant présent à différents niveaux : auprès des enfants en dehors des temps scolaires, en proposant des activités éducatives et ludiques, sportives ou culturelles, et des séjours de vacances en collectivité, essentiels pour développer le vivre ensemble ; auprès des adultes en dehors des temps de travail (pour les salariés) ou dans le cadre d’ateliers (pour toutes et tous), en mettant en œuvre une politique volontariste d’éducation permanente. Le Parti Socialiste doit porter ce projet de société. Il est inscrit dans ses gênes. Il doit le prendre à bras le corps. Mais il n’est pas possible de faire semblant, comme cela a été le cas en 2012, avec l’éphémère portefeuille de Valérie Fourneyron. Ou la fondre, comme cela a été souvent le cas, dans un ministère (au mieux) de la Jeunesse et des Sports, dépourvu d’ambitions éducatives et de moyens. Le futur ministre socialiste de l’Éducation populaire pourra avantageusement s’appuyer sur un document indispensable, véritable boîte à outils prêts à l’emploi, qu’est l’avis du CESE sur le sujet - « L’Éducation populaire, une exigence du XXIe siècle » . Ce document, qui est le produit de longs débats et de compromis raisonnables, a été adopté à une quasi unanimité des membres de l’assemblée. Il est le fruit d’une vaste enquête de terrain et acte un certain nombre de préconisations, qui pourraient être mises en œuvre immédiatement. Un projet pour le Parti Socialiste Retrouver le peuple ? Allons, soyons honnête : retrouver l’électorat populaire est plus approprié. Un électorat populaire, c’est-à-dire les ouvrières et ouvriers, les employées et employés, les sans-emploi aussi, trahis pendant trois ans (2014-2017), par trois gouvernements successifs prétendument socialistes. Socialistes, mais pas de gauche. Quelle femme de gauche, quel homme de gauche, soutiendrait les textes qui ont été adoptés durant cette période ? Loi Macron, Circulaire Rebsamen (contrôle renforcé des demandeurs d’emploi), CICE (cadeaux supplémentaires aux entreprises), Loi El Khomri (attaque frontale contre les syndicats, et soutenue par Les Républicains)… Le Parti Socialiste retrouvera le peuple s’il démontre, une fois au pouvoir, qu’il porte réellement un projet de gauche. En attendant, il doit retrouver ses électeurs, en les convaincant qu’il ne les trahira pas une fois de plus. Pour convaincre, il faut maintenant s’y prendre différemment. Les belles intentions, les beaux discours ne suffisent plus. Si c’était le cas, on aurait évité les gifles de 2017 et 2022. Il faut faire de la politique autrement. Mais autrement comment ? Cette petite phrase, elle est dite et rabâchée depuis des années. Et pourtant rien n’a bougé. Le Parti Socialiste est le parti du peuple. De tout le peuple, pour l’égalité, la justice et le progrès social. Nous avons les contenus. Nous ne partons pas de rien. Mais pour convaincre, il faut débattre, échanger. Aller à la rencontre de celles et ceux qui composent ce peuple, et en particulier celles et ceux de nos concitoyens qui souffrent le plus des politiques libérales portées par le pouvoir actuel. Celles et ceux parmi nos concitoyens, qui sont les plus grandes victimes des inégalités, des injustices organisées par les gouvernements depuis maintenant trop longtemps. Celles et ceux de nos concitoyens qui ne croient plus en l’action politique pour les aider, et qui se tournent vers l’abstention ou le vote d’extrême droite. C’est là qu’intervient l’éducation populaire. Pas en tant que concept, mais en tant que méthode. En tant que boîte à outils. Retrouvons le chemin de la rue, des quartiers, des cités. Organisons des rencontres, des réunions publiques. Créons des agoras. Pour cela, appuyons-nous sur nos militants et nos sympathisants. Entraînons avec nous des experts, des syndicalistes. Confrontons-nous à l’expression populaire. Nous devons prendre l’initiative d’accompagner des groupes à travailler collectivement des sujets, à analyser et à élaborer collectivement. Notre objectif doit être d’accompagner la réflexion collective, à partir de la réalité des situations vécues, pour retourner à la réalité du passage à l’action. Dans cette démarche, nous y gagnerons en crédibilité et, en revivifiant la démocratie, nous entraînerons un vote d’adhésion. Retrouver le peuple passera obligatoirement par la revalorisation de sa parole. Il s’agit là d’un enjeu essentiel pour le Parti Socialiste. Mais c’est aussi un défi qui doit être relevé dans la perspective d’un sursaut pour notre démocratie. En ce sens, nous n’avons pas d’autre choix que de nous appuyer sur l’éducation populaire. Ne pas le faire nous enfoncerait un peu plus dans l’impasse où nous sommes engagés.