Les pilotes de la convention

Participez à la visioconférence de lancement de la convention mercredi 19 avril à 20H

Publiez vos idées,
votez pour celles des autres

Interrogation sur la définition de classes populaires

Je lis : "avec la convention sur les classes populaires nous souhaitons proposer des moyens efficaces pour redonner son rôle premier au Parti socialiste de défendre celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre" et je m'interroge sur la définition des classes populaires. Actuellement Principale adjointe de collège (salaire de 3000 euros par mois en fin de carrière), ma profession et ma rémunération ne me cataloguent pas dans les classes populaires. Pourtant, je n'ai que mon travail et le salaire qui lui correspond pour vivre. Je me demande donc si j'ai ma place dans cette convention ? Si oui, je souhaite d'abord intervenir sur le point suivant. Le déclassement salarial actuel des enseignants fait qu'ils sont devenus des membres des classes populaires : le salaire de départ - en attendant la revalorisation promise et sans cesse repoussée - se rapproche de plus en plus du SMIC pour des bac+5 ayant la responsabilité de former les futurs citoyens ; les fins de carrière ne seront pas revalorisées, ou très peu ; les inscriptions aux concours sont en chute libre et la faiblesse de la rémunération y est pour quelque chose. Depuis l'épisode Allègre, le PS a perdu le vote de l'Education Nationale (et il y a près d'1 million à reconquérir). N'est-il pas enfin temps qu'il le retrouve, qu'il fasse amende honorable sur cette période, et qu'il s'associe aux revendications des professeurs contre le PACTE de Pap N'diaye ? En renouant avec les syndicats vraiment représentatifs de l'Education nationale comme le SNES-FSU et le SNUIPP-FSU ? Le 2ème point concerne l'ensemble des classes populaires et les retraites : le PS doit s'engager en cas de victoire électorale à revenir sur la réforme des retraites Macron et sur les 43 annuités de la loi Touraine, et à intervenir sur le temps de travail (et la QVT). Si l'âge de départ en retraite peut être plus élevé dans d'autres pays européens, le nombre d'années de cotisations est bien inférieur (38 ans en Espagne), de même que la productivité moyenne demandée. La gauche nous a trop habitués à s'opposer aux réformes de la droite quand la droite était au pouvoir, et à les conserver quand il y arrivait à son tour. Le 3ème point concerne le pouvoir d'achat. Pour cela, plusieurs leviers qui doivent faire l'objet d'études et de réflexions menées collectivement, avec l'apport d'économistes et d'universitaires spécialisés (l'apport de Michaël Zemmour sur les retraites n'est plus à démontrer) : agir sur la TVA ? Fixer des maximum de prix sur des produits essentiels ? Il faut également travailler la communication : des infographies simples à comprendre et percutantes (les programmes ne sont plus lus, sinon les classes populaires ne voteraient pas pour un RN qui agit contre ses intérêts, mais qui laisse penser le contraire). J'ai rejoint le PS après après les présidentielles, après avoir entendu le discours du renouveau du PS au moment des législatives, et parce que j'ai rencontré des militants locaux sincère et investis. Le PS a la possibilité de reprendre la place qui était la sienne, il doit saisir l'opportunité, mais le faire avec un discours clair, audible et qui l'engagera vraiment.

Osez la rupture, promouvoir l'utopie

Il faut oser revenir à l'utopie, une nouvelle utopie loin de Charles Fournier mais qui reste dans l'adn du socialisme français. L'utopie est le lieu de la critique du présent et n'est pas réservée à l'élite intellectuelle. C'est un puissant moteur de transformation social, le seul a meme de rompre avec l'ideologie sociale démocrate qui a force de renoncement en a oublié même le but de son existence pour ne devenir que l'alibi moral de la persistance des inégalités sociales inhérentes au capitalisme.C'est en assurant la défense de l'équité et en prônant l'utopie qu'on restaurera la confiance du peuple en notre parti. Il faut faire le paris de l'intelligence collective et ne pas se contenter de pre maché et de quelques tweets. Il faut informer pour éduquer, éduquer pour convaincre et lutter contre l'absurdité d'un système capitaliste que nous reconnaissons tous (y compris a l'extrême droite). Bien évidemment il ne faut pas uniquement théoriser il faut prôner des mesures symboliques , en voici par exemple 2 que je vous soumets: # Reconsidérer la démocratie représentative par un vote de fin de mandat. Chaque élu ayant exercé un mandat exécutif ne pourrait se représenter qu'après avoir obtenu les suffrages des ses électeurs. Autrement dit à la fin de son mandat il devrait être soumis à un vote pour savoir si il a respecter ses obligations representatives, il ne pourrait se représenter que si ses électeurs ont repondu majoritairement oui. #Redefinir le périmètre de la nation: Il me semble qu'à force d'entendre et de voir revenir d'année en année le débat sur l'identité nationale il est temps de porter le débat sur le theme de la nation, mais non pas dans un debat restreint a la vision traditionnelle et fortement réactionnaire de la notion de nation, mais bien pour faire comprendre à l'ensemble de nos citoyens la portée exacte de la notion d'Etat nation. De plus ce terme si souvent utilisé dans jamais être explicité devrait etre au centre de la définition d'une politique européenne mais est sans cesse éludé pour ne pas faire apparaitre d'inexorables lignes de fractures idéologiques. L'utopie fédéraliste européenne est il toujours au centre du projet socialiste moderne ? Auquel cas il s'agit bien de bousculée l' idée de le nation, et qu'il s'agit peut être là un des éléments les plus différenciant au sein des partis de gauche.

Mea culpa et nouveau départ

On entend beaucoup parler du vote des classes populaires, de l'abandon de la gauche au profit du Rassemblement National ou plus souvent du retrait des catégories populaires du processus électoral par l’abstention. Le milieu populaire est pourtant éminemment politisé ! Il suffit de se promener dans les cafés, les bistrots, les parcs et les terrains de foot, il suffit d'être invité à déjeuner ou diner, il suffit de fêter un anniversaire ou un mariage ou de naviguer sur les réseaux sociaux pour s'en rendre compte : la chose publique, le fonctionnement du pays et des collectivités intéressent tout le monde, toutes les classes sociales, à tous les ages. Les élèves en parlent avec leurs professeurs, les travailleurs en parlent à la pause déjeuner, les retraités en parlent à leur famille, et tout le monde a un avis. Il ne s'agit donc pas de les intéresser, l'enjeu est ailleurs. Vieux ou jeunes, issus de milieux aisés ou défavorisés, de nombreux français partagent une même amertume, et cette amertume se traduit par un ressentiment lourd, une non-réaction, une renonciation à agir. Je suis convaincu que la grande majorité des français est en désaccord profond avec la direction prise par notre société, que (presque) tous désirent plus de justice sociale et une réaction forte face à la crise écologique. Mais ils ne croient pas que le Parti Socialiste se bat pour ça. Depuis des dizaines d'années, la classe politique creuse un sillon entre elle et le monde réelle, et c'est à mon sens en 2012 que tout a basculé. François Hollande avait 60 engagements et prônait un changement fort. Sa politique, ses baisses d’impôts et de cotisations pour les entreprises, sa réforme du droit du travail ont marqué cette idée dans l'esprit des français : les dirigeants politiques ne tiennent pas leurs promesses, à gauche comme à droite. D'où le succès de la proposition de rupture d'Emmanuel Macron, du sentiment de franchise de La France Insoumise, de la proximité offerte par le Rassemblement National. Mais ceux-là n'ont, depuis, pas convaincu non plus. En France, presque plus personne ne croit qu'il soit possible de faire bouger les lignes. Pour retrouver le peuple, il faut retrouver sa confiance et, pour retrouver sa confiance, il faut agir avec sincérité, comme avec un ami proche : admettre ses erreurs, se demander comment on en est arrivé là, présenter des excuses sincères et, enfin, agir, car les actions ont plus d'impact que les mots.

Placer l'individu au coeur de la démocratie

Aujourd'hui de nombreux citoyens ne sont pas inscrits dans un parti. Cela signifie que de nombreuses personnes ne sont pas sensibles aux différences entre les partis. La plupart de nos compatriotes jugent sévèrement la classe politique dans son ensemble, l'Assemblée et le gouvernement. Selon ce que l'on entend si on tend l'oreille, le gouvernement et nos députés sont très éloignés de nos préoccupations et gouvernent seuls. Que l'avis de la population ne compte pas. Et quand on regarde le triste spectacle de l'assemblée, où les 49.3 s'enchaînent sans que les députés des partis d'opposition pourtant supérieurs en nombre face aux députés de la faction gouvernementale, n'arrivent pas à voter la moindre motion de censure ou même à faire entendre leur voix, il y a de quoi penser en effet que les partis sont plus occuppés à se faire la guerre qu'à oeuvrer en commun dans l'intérêt général de la population. Par conséquent, puisque le gouvernement a le champ parfaitement libre pour passer n'importequelle réforme sans que l'opposition majoritaire s'oppose, et ne veut pas demander son avis à la représentation nationale, il devrait donc demander son avis à une entité supérieure à toute représentation, la nation elle même. Par un référendum, dont le résultat fait force de loi. Le 49.3 doit être remplacé par un référendum, de façon à ce que lors de la présentation d'un projet de texte, le gouvernement ait le choix entre demander son avis au parlement ou bien à ceux qui l'ont constitué en votant, c'est à dire le peuple souverain. Cela revitaliserait la démocratie tout en sacrant de nouveau les grands principes républicains, notamment ceux de la 5e République telle qu'imaginée par DeGaulle, en permettant de redonner confiance aux citoyens qui, en participant davantage se sentiraient plus concernés et investis. Cela donnerait plus de sens au mot citoyen, et donnerait une vraie dynamique au pays.

Collectivités socialistes : cessez que conditionner les aides à des heures de bénévolat!

Chers camarades, Si nous avons perdu la confiance des classes populaires c'est aussi parce que nous ne proposons pas les solutions attendues par nos concitoyens en adéquation avec leur réalité quotidienne. Par exemple, de nombreuses collectivités proposent des aides au permis mais de droite comme de gauche, elles les conditionnent à des heures de bénévolat au profit des associations. Un dispositif étendu qui serait bénéfique au tissu associatif ou qui serait vertueux pour la citoyenneté. Nous pouvons entendre ces arguments mais nous devons leur opposer un certain nombre de principes républicains. Tout d’abord, le droit à la mobilité est essentiel pour notre jeunesse. Le permis de conduire est une lourde charge financière pour les familles ou les jeunes qui doivent l’assumer. Il est aussi la condition d’accès à la formation et à l’emploi. Les populations concernées ne disposent à la fois du réseau nécessaire pour s’insérer dans le tissu associatif alors même qu'elles demandent de pouvoir sortir du monde “des invisibles”, de la précarité! Et c’est en pouvant se déplacer qu’elles pourront le faire. C’est pourquoi, nous ne devons pas assortir des conditions de financement alors même que nous voulons mettre le pied à l’étrier de notre jeunesse, qui, vous le savez, se désespère. C’est le sentiment de lui infliger une double peine. Une méritocratie que nous lui appliquons qui ne peut se confondre à l’égalité républicaine. Ce n’est pas en élaborant des obstacles à franchir ou des usines à gaz que nous permettrons aux jeunes de s’émanciper, de retrouver le goût pour le travail et de viser leur autonomie. Bien au contraire, nous accentuons par cette mesure, la misère sociale. Et la dérive de cette méthode est à nos portes avec les heures "d'insertion" pour conserver les revenus du RSA. Cette forme de chantage ne répond pas à l’idéal de justice sociale. Aline Jeudi, 1ère fédérale de l'Allier.

Suggestions d’actions pour le PS à l'Assemblée Nationale dans le contexte politique actuel

Dans le prolongement des consultations réalisées par le président de la République entre le 23 et le 26 août 2024, il semble que Lucie Castets ne sera pas nommée première ministre et que l’ensemble des partis du centre, de la droite et de l’extrême droite vont censurer toute proposition de gouvernement issu du Nouveau Front Populaire et de la gauche en général. Cette décision dépend du président de la République et en dehors de la proposition portée par la France Insoumise de déclencher une procédure de destitution à son encontre, qui a des chances extrêmement faibles d’aboutir avec un Sénat à majorité de droite, il ne semble que le PS ne puisse rien y faire.

De fait, se pose la question suivante : que pouvons-nous faire en matière de politique nationale ?

Le Parti Socialiste dispose de 66 députés et l’ensemble des quatre groupes du Nouveau Front Populaire (NFP) en comptent 193. Il manque 96 députés pour atteindre la majorité absolue, c’est un effet qui ne changera pas avant la prochaine dissolution ou le terme du mandat actuel des députés. Pour autant, les parlementaires ont également l’initiative législative en pouvant présenter des propositions de lois. Même si l’ambition du programme du NFP devra peut-être être revue à la baisse, il est possible d’agir, via des amendements sur le futur projet de loi de finances pour l’année 2025, sur le droit au logement, sur le temps et les conditions de travail, etc. Les propositions ne manquent pas dans les 26 pages du programme du NFP, pour partir d’un document qui a fait consensus entre les quatre composantes du Nouveau Front Populaire.

Le désavantage des propositions de lois, c’est qu’elles nécessitent une niche parlementaire d’un groupe, à l’Assemblée nationale puis au Sénat (ou inversement). De ce fait, cela limite le nombre de textes qui pourront être proposés d’ici le 8 juin 2025, date potentielle d’une prochaine dissolution de l’Assemblée nationale. Ma suggestion consiste à prioriser les textes qui seraient jugés comme ayant le plus d’impacts sur la vie des citoyens et comme les plus susceptibles d’être soutenus par d’autres groupes (LIOT par exemple) de façon active ou passive.

Le marronier d'une 6ème République : obsolète ?

Bonjour, Déjà passons sur Montebourg ou LFI. Mon idée vient et conduit à une question. Je suis pour un véritable parlementarisme, avec si nous le souhaitons un Président ou un Roi sans grand pouvoir. Stable et approprié à la réalité française, donc en gardant quelques éléments de la 5ème comme la répartition entre les domaines de la loi et du règlement, pas trop de proportionnel, peut-être les ordonnances, un partage mieux équilibré de l'ordre du jour, etc. Un RIP bien construit, qui ne conduise pas au mandat impératif. Paradoxalement, avec la situation de majorité relative macroniste, puis celle d'aujourd'hui/à venir encore plus complexe, les pouvoirs et la visibilité du Parlement sont renforcés - de sorte que l'opportunité d'une 6ème (a priori indéterminée dans son contenu si nous sommes démocrates) semble moins pressante, du moins théoriquement. Je note que cela fait tout drôle aux journalistes. Le régime n'est pas "bloqué" comme ils disent, l'Administration demeure et le Parlement pourra, plus lentement peut-être, adopter des lois. En revanche, il rend l'exécutif instable, pour des raisons politiques voire politiciennes. Blocage et instabilité, ce n'est pas exactement la même chose si l'on réfléchit stratégiquement. Moi qui ait toujours défendu une 6ème (depuis Sarkozy du moins) en vient à me dire que le préalable à une quelconque "constituante" ou autre processus réside désormais dans la capacité du NFP, et en particulier du PS, à être uni, à unifier, sans renier les principes du programme. Pour faire la démonstration qu'une 6ème parlementaire ne sera pas nécessairement une 4ème. Je suis resté très général mais qu'en pensez-vous ?