Le Parti Socialiste, changer enfin la vie des classes populaires

Redonner espoir aux classes populaires de voter pour le Parti Socialiste et d’éradiquer enfin les inégalités de destin, les inégalités sociales En préambule 1 - Cette réflexion de Pierre Mauroy, qui a été oubliée ensuite, dans une interview accordée au « Parisien » - « Aujourd’hui en France », le 5 avril 2002 : « Il faut utiliser les mots de travailleurs, d’ouvriers ou d’employés : ce ne sont pas des gros mots ! La classe ouvrière existe toujours. Pour le premier tour, et le second, il faut donc des gestes à l’égard du mouvement populaire ». Carrément à l’opposé de l’électorat proposé par Terra Nova au Parti Socialiste, Pierre MAUROY lui raisonnait en classes sociales et il avait raison. 2 – Cette citation de Léon Blum « Pour être socialiste » "On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « Bah ! c’est l'ordre des choses ; il en a toujours été ainsi, et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce soi-disant ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d’égalité, de solidarité qui vit en nous." Une population est toujours très courtisée lors de la présidentielle par tous les candidats : les classes populaires, français et françaises de toutes origines et qui sont pratiquement délaissées pendant le mandat présidentiel. Cette population vivant aussi bien en ville qu’à la campagne, confrontée sans cesse au mur de l’argent, connaissant le mal de vivre de génération en génération, subissant sans cesse les injustices de la vie, ne possédant pas ou peu un patrimoine financier ou immobilier, ni un héritage en vue ou un réseau de relations pour entrevoir un avenir plus radieux pour eux et leurs enfants et comme le chante si fortement Jean FERRAT dans sa chanson « Ma France : celle qui ne possède en or que ses nuits blanches », doit croire à nouveau au Parti Socialiste pour changer leur vie. Les classes populaires sont aussi capables d’analyse, avoir l’esprit de synthèse et être source de propositions. Une population souffrant du mépris social des médias (combien de représentants de gens peu diplômés, peu qualifiés sur les plateaux de télévision si nombreux aujourd’hui sauf sur un fait particulier ?). Pour rappel, les ouvriers et les employés représentent environ 60% du nombre de salariés de notre pays, sans compter les chômeurs, les retraités issus des classes populaires et les divers allocataires issus de ce milieu, la jeunesse populaire et en n’ignorant pas aussi les autodidactes provenant de cette catégorie sociale. Les classes populaires ne votent pas pour un gouvernement de gauche pour avoir comme résultats : le chômage, un pouvoir d’achat en baisse, la CMU, les restos du cœur, l’emploi précaire ou le RMI/RSA mais pour vivre dans la dignité et le respect, pouvoir s’élever intellectuellement, professionnellement, culturellement et financièrement, avoir la perspective d’évoluer socialement pour eux et leurs enfants dans la société, exercer un emploi décent, se soigner, vieillir correctement. Un gouvernement de gauche animé par un(e) président(e) issu(e) du Parti Socialiste ne devra pas se contenter de la gestion de la mixité sociale (une cité HLM au milieu d’un quartier bourgeois ou quelques bons élèves venant des quartiers défavorisés admis dans les grandes écoles) mais de mener une véritable politique ambitieuse de promotion sociale des classes populaires sur l’ensemble du territoire de la métropole et d’Outre-Mer. 5 sujets à aborder : 1 – La question du chômage 2 - La jeunesse de milieu populaire ou de condition modeste des quartiers populaires, des cités HLM et des villages. 3 – Les habitants des cités HLM 4 - Une proposition face à l’abstention et au vote des classes populaires pour l’extrême droite. 5 - L’école de formation du Parti Socialiste enfin l’égalité réelle des chances pour les militants issus de milieu populaire de jeunes à seniors. 1 – La question du chômage, la première inégalité de toutes les inégalités pour les classes populaires. Le chômage, l’emploi précaire, le travail inintéressant exercé par défaut sont pour les classes populaires, pour qui le terme conscience professionnelle a une grande valeur, une véritable humiliation, un mépris, une déconsidération de soi, intolérables et insupportables. Que peut espérer un enfant pour le futur en naissant, pendant son enfance et sa jeunesse si ces parents sont au chômage ou exercent un emploi précaire ? Vis-à-vis des classes populaires, notre Parti doit se poser cette question primordiale pour ces citoyens : « Quel avenir professionnel durable pour ces citoyens de toutes origines jeunes ou adultes, femmes ou hommes, de faible niveau scolaire avec sans ou peu de qualification suite aux fermetures d’entreprises et d’usines, aux licenciements boursiers, aux délocalisations, au toujours plus de profits des gros actionnaires, à l’informatisation/robotisation/automatisation des emplois qu’ils auraient pu occuper, Sont-ils condamnés à être toute leur vie des RSA/RMI, employés précaires ou à temps partiel, employés CESU, chiffonniers, salariés pauvres, allocataires de minima sociaux, chômeurs,délinquants ou finir leur vie comme SDF ? » Cette question de l’emploi décent, mieux travailler et la retraite devra être la priorité première du programme de notre candidat(e) avec ensuite l’éducation/instruction, le logement et la santé Ce chômage qui engendre inégalités, exploitation, individualisme, violence, racisme, dépression, pauvreté doit être combattu avec tous les moyens que l’Etat possède Ce chômage qui creuse les divers déficits (caisses de retraite, sécurité sociale, le budget de la Nation…). Notre Parti doit devenir sur ce sujet si important le leader au sein du Parti Socialiste Européen et de l’Internationale Socialiste. Il faut revoir le système économique actuel et qu’il soit enfin dans l’intérêt des hommes et des femmes avec un partage équitable des richesses produites dans le respect de l’environnement et de la coopération entre tous les pays du monde en se montrant solidaire avec ceux qui sont pauvres. Et donc comment remettre en cause ce capitalisme financier avec son arme le libéralisme qui est n’est qu’au service d’une minorité de privilégiés ? 2 - La jeunesse de milieu populaire ou de condition modeste des quartiers populaires, des cités HLM et des villages. L’avenir de cette jeunesse ne peut pas être, ne doit pas être l’échec scolaire , le chômage, l’ennui, la solitude, ,la drogue, l’alcoolisme, les difficultés de se soigner et avoir un logement, devenir pour certains délinquants. Notre Parti doit pouvoir proposer à cette jeunesse de parents ouvriers, employés, salariés précaires, chômeurs ou en invalidité un véritable espoir dans l’avenir et de faire confiance au socialisme démocratique pour changer leur vie. L’encadrement associatif avec leur participation est une réponse au mal être de la jeunesse populaire. Nous devons construire un projet ambitieux digne de Léo Lagrange ce grand Homme du Front Populaire, avec les associations de mouvement d’éducation populaire, des fédérations sportives, les associations d’insertion des jeunes, les associations de prévention contre la toxicomanie, etc … 3 – Les habitants des cités HLM Organiser une conférence nationale avec les associations de locataires. Notre Parti doit écouter les habitants des « HLM » , et trouver les réponses réalistes et concrètes à leur mal de vivre : les habitants souffrant de diverses discriminations, des immeubles mal entretenus, les problèmes d’ascenseurs et de nettoyage, le bruit, l’ennui des jeunes, la pauvreté, les difficultés pour leurs enfants d’avoir un appartement, les soucis avec les locataires souffrant de troubles du comportement que l’Etat abandonne, problème identitaire pour un certain nombre de citoyens, la délinquance, la drogue ce fléau qui cause tant de soucis aux habitants et à leurs enfants, les services publics se réduisant, l’insécurité, une protection sociale de plus en plus menacée, les difficultés de transport, le droit à la culture/aux loisirs et au sport, ne pas pouvoir se soigner correctement, l’emploi qui diminue pour ceux qui n’ont pas ou peu de qualification ou sont en situation d’échec scolaire ……. Un audit de chaque quartier sera réalisé avec les associations et diverses institutions sans ignorer la participation des habitants qui y vivent. Un plan adapté à chaque quartier sous l’autorité d’un sous-préfet sera mis ensuite en place avec les moyens financiers, humains et matériels avec un comité de suivi dont les habitants composeront le tiers de celui-ci. 4 - Une proposition face à l’abstention et au vote des classes populaires pour l’extrême droite. Nombre de citoyens de milieu populaire vivant en cités HLM, en zones rurales ou dans les quartiers populaires votent pour l‘extrême droite ou s’abstiennent par désespérance sociale causée par le chômage, la délinquance, l’environnement de vie ne permettant pas d’être heureux, l’insécurité, la pauvreté, le problème des transports, un avenir sans espoir, pouvoir se soigner et leurs enfants qui s’ennuient avec en plus la crainte de la drogue. Nous devons retrouver ces électeurs. Je propose à notre Parti de créer une commission composée de 3 tiers* qui pourrait être nommée "Analyse, réflexions et propositions face à l'abstention ou le vote pour le l’extrême droite des citoyens de milieu populaire". Cette commission permettra d’apporter des propositions réalistes et crédibles au projet du Parti Socialiste qui pourront changer concrètement la vie de ces citoyens et citoyennes de milieu social défavorisé de génération en génération bien souvent. Les 3 tiers* : - le premier : les élus socialistes - le deuxième : des experts (sociologues, politologues…), des représentants des associations de locataires et caritatives ainsi que du Mouvement d'Education Populaire. - le troisième : des militants du PS issus de milieu populaire. 5 - L’école de formation du Parti Socialiste enfin l’égalité réelle des chances pour les militants issus de milieu populaire de jeunes à seniors. Cette école de formation du Parti devra accueillir avec un effort particulier ces militants employés, ouvriers, autodidactes. Le Parti Socialiste doit s’ouvrir concrètement aux militants qui n’ont pu suivre des études pour diverses raisons dues aux inégalités de destin. Elle permettra enfin aux militants volontaires issus de classes populaires d’accéder après une formation adaptée à un poste à la Direction Nationale de notre Parti ou de pouvoir se présenter à une élection nationale ou européenne. Nous socialistes aurons réalisé ainsi cet équilibre sociologique politique représentant l’ensemble des couches sociales de notre pays au sein d’un parti politique. Notre Parti a cette chance d’avoir parmi ses militants des enseignants, des universitaires, des historiens, des économistes, des spécialistes sur divers thèmes qui pourront dispenser, animer des formations permettant aux stagiaires d’acquérir les connaissances en économie, aux affaires étrangères, la finance, la justice, les diverses institutions, l’histoire du Parti Socialiste, les objectifs du Socialisme Démocratique, le rôle du PSE et de l’Internationale Socialiste,… savoir rédiger un tract et connaître les techniques de communication orale. Cette institution mettra en valeur notre concept de la formation tout au long de la vie et de réaliser, d’appliquer l’égalité réelle des chances politiques à l’attention des militants de toutes origines sociales avec un plus à l’attention de ceux peu diplômés. Cette promotion sociale de ces militants reflète une des valeurs du Socialisme Démocratique qu’est la justice sociale et la réparation enfin de cette inégalité. Le Parti Communiste Français avait à une période des députés issus du monde ouvrier et parfois de celui des employés. Le MJS doit aussi s'ouvrir vers l'autre jeunesse, celle qui n'est pas universitaire et peu diplôme, celle des quartiers populaires, la jeunesse populaire rurale, les jeunes des lycées professionnels, les jeunes travailleurs, la jeunesse en apprentissage . Cette autre jeunesse populaire souvent oubliée dans nos discours sauf un évènement particulier. Le MJS ne doit pas être composé pratiquement d’étudiants. Changer la vie des quartiers populaires, des classes populaires doit être un des chantiers prioritaires du Parti Socialiste. Le mal de vivre des classes populaires et donc la discrimination sociale prise dans sa globalité, pour tous socialistes, doit être un thème aussi valorisant, enrichissant intellectuellement que ceux de la recherche, la finance, la culture, l’économie, la liberté, la justice, les institutions, les diverses discriminations ou les affaires étrangères. Le Socialisme Démocratique a pour valeur le partage des richesses, le partage du savoir mais aussi le partage du pouvoir avec les citoyens, citoyennes de milieu social défavorisé. Le Parti Socialiste ne doit plus être un parti élitiste au niveau des élus municipaux, des députés, des sénateurs, conseillers régionaux,….. Citations : Un élément important du programme du Conseil National de la résistance qui corrobore ce texte à l’attention de la jeunesse populaire : « La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires ». Une phrase de Léo Lagrange qui sent si bon le socialisme démocratique: « L’une des fonctions du socialisme c’est non seulement satisfaire les besoins matériels, mais de retrouver le sens du bonheur ». « Les politiques économiques libérales sont fondées sur l’acceptation d’une société à deux vitesses, de ce que l’on appelle une société « duale ». Il y a ceux qui peuvent suivre le rythme, ceux qui peuvent faire face à la mutation, et les autres, les laissés-pour-compte. C’est cette vision d’une société à deux vitesses que nous refusons. » Pierre Mauroy « Mais la solidarité n’est pas seulement affaire d’argent. L’inégalité en France n’existe pas seulement entre ceux qui ont tout – et parfois plus encore – et ceux qui n’ont rien. Elle est flagrante aussi entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Entre ceux qui peuvent conduire le cours de leur vie et ceux à qui on ne demande jamais ce qu’ils veulent, ni même ce qu’ils pensent. Entre ceux qui élisent leur domicile et ceux qui sont assignés à résidence. Entre ceux qui commandent sans expliquer et ceux qu’on commande sans les écouter. » Pierre Mauroy Claude BOUCHAFA – Un socialiste à Equihen-Plage

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