Les sujets abordés ont été l’industrie au travers des semi-conducteurs, le Budget de fonctionnement de l’Union (Seulement 1% du PIB de la zone), les transports (peu et chers), l’identité, les compétences de l’UE avec sa législation, la notion de « Services Publics » et l’Europe sociale délaissée face aux « enjeux » économiques. Enfin nous avons discuté de la politique de défense européenne et du recul d’intérêt des européens pour l’élection des députés. Le fait que l’Union Européenne s’est construite sur des accords économiques principalement fait défaut aujourd'hui. Aussi il émerge maintenant des manques criants de certaines politiques qui nécessitent une attention soutenue pour poursuivre l’intégration européenne. Parmi ces politiques notons les coopérations en matière de politique sociale, de défense, de fonctionnement (Budget et législation commune).
I. Industrie
L’investissement de 43 milliards € de la commission dans les semi-conducteurs n’est pas suffisant comparé à celui des Etats-Unis d’Amérique ou de la Chine. Il devrait être 10 fois plus important. Par ailleurs l’investissement ne doit pas seulement être fléché vers la R&D mais se compléter d’une application industrielle. Actuellement la production se réalise à l’extérieur.
Proposition Industrie :
- Augmenter les Investissements R&D en matière de semi-Conducteurs
- Orienter aussi ces investissements vers l’industrialisation
- Prévoir des garanties d’emplois et de coopération avec les entreprises bénéficiaires des aides de l’Union Européenne
II. Transports
L’Union Européenne doit s’orienter vers la gratuité des transports d’ici 30 ans ou encourager financièrement les transports. Cette décision favoriserait l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de GES.
- Orienter une part de cette politique vers le désenclavement des zones rurales (augmenter les fréquences de dessertes). Ces zones sont encore, par nécessité, dépendantes des véhicules particuliers, souvent les plus polluants.
III. Identité
Pour certains camarades l’identité européenne manque de consistance. Les européens ne partageant pas des valeurs communes.
Toutefois, l’espoir d’une Europe Fédérale persiste. Les programmes Erasmus permettent de rapprocher les européens même si nous remarquons que ces politiques n’atteignent pas l’ensemble d’une classe d’âge susceptible d’en profiter. Aussi toute une tranche de la population reste en marge de cette cohésion européenne et l’Union Européenne reste alors un concept éloigné.
Propositions identité :
- Élargir ERASMUS + à l’ensemble des européens
- Encourager fortement à réaliser une activité de 3 mois minimum par jeune européen dans un pays étranger (éloigné de nos modes de vie socio-culturel autant que possible) en constituant des « groupes de jeunes européens » en s’appuyant sur les réseaux des très grandes entreprises européennes présentes dans ces pays, ou via nos ONG ou encore structures administratives. Il s’agit de créer une cohésion européenne et une ouverture d’esprit.
- Passeport Européen
- Rassembler les consulats et ambassades des pays sous la bannière européenne.
- Travailler pour structurer l’Union Européenne en Union Fédérale (Europe politique)
IV. Défense
En matière de défense l’Allemagne a débloqué 100 milliards € après l’invasion russe en Ukraine. Cet effort historique (passer de 1,2 à 2% du PIB) ne parvient toutefois pas à se développer dans les faits puisque seulement 2,8 milliards € de cette enveloppe ont trouvé des débouchés industriels. Toutefois, la décision est à saluer car elle signifie un rééquilibrage de l’effort de défense européen.
V. Budget
Le budget de l’Union Européenne est relativement faible, il représente 1% du PIB des États membres. L’union travaille ainsi sous contraintes budgétaires. Il est à noter que 30% de ce budget est destiné à la Politique Agricole Commune (PAC). L’Union Européenne n’emploie « que 40 000 personnes ». Pour une population de 448 millions d’habitants : c’est peu.
Propositions budget :
- Augmenter significativement le budget de l’Union Européenne
o Flécher davantage du budget vers l’administration (« service public ») et la politique sociale
- Revoir les allocations de la PAC avec une répartition non exclusive des grands groupes
o Accompagner les structures respectueuses des objectifs écologiques, favorisant le bon traitement des animaux et des « standards de qualité »
VI. Législation et compétences européennes
Aujourd’hui, parmi les politiques à mutualiser davantage, nous retrouvons la santé. La pandémie et la crise inhérente a forcé la mise en place de politique commune. Il reste maintenant à convertir dans les textes ces coopérations européennes car force reste toujours à la loi.
Propositions législations :
- Convertir dans les textes toutes les avancées de coopération opérationnelle développées lors des différentes crises (Santé /Pandémie COVID-19, Défense/Guerre en Ukraine, Industrie, Social, …) : Donner plus de force à la loi européenne pour faire DAVANTAGE ensemble
Concrétiser dans les traités les avancées de coopérations établies lors des différentes crises (« L’Europe avance par crises »)
- Les politiques liées à l’environnement peuvent être une porte d’entrée vers davantage de coopération et d’harmonisation de la législation.
- Appuyons-nous sur des progrès tels que les directives des travailleurs détachés mais en améliorant notamment l’harmonisation des cotisations sociales.
VII. « Service Public »
La notion de service public n’existe pas dans tous les pays (notamment en Allemagne)
Propositions :
- Renforcer le nombre de fonctionnaires européens ; en accord avec les avancées successives des compétences européennes.
- Harmoniser la fonction publique autant que possible. Transmettre à l’Union Européenne la notion de service public « à la française » aujourd'hui inexistante.
VIII. Démocratie
Certaines politiques de privatisations (exemple SNCF) ont impacté la défiance envers l’Union Européenne en général. Les taux de participations aux élections ont chuté depuis 1979. Cette fracture touche en particulier les classes sociales les plus pauvres.
Propositions :
- Étendre le processus des majorités qualifiés.
- Donner la force de décision aux citoyens davantage qu’au marché pour lutter contre le vote populiste.
IX. Politique
Les camarades varois s’accordent sur le fait que la liste pour les européennes doit correspondre à notre vision de L’Union Européenne. S’il doit y avoir une liste NUPES alors le programme proposé doit « coller » à nos aspirations sinon liste PS seule. Les enjeux européens sont une partie importante de notre colonne vertébrale politique.