Socialistes marseillais mobilisés pour une Europe sociale, écologique, humaniste et démocratique !

Aujourd’hui, l’Union européenne est un vaste marché économique qui s’est construit sur les cendres de la Deuxième Guerre mondiale avec comme promesse le retour durable de la paix sur le continent. L'Europe des Nations, alors meurtrie et atomisée, méritait d'être repensée avec nécessité de recoller les morceaux d'un continent plus que jamais à la dérive. À cet effet, le projet fédéraliste de Jean Monnet, jugeant "les pays d'Europe trop étroits", appelait à "remplacer les rivalités nationales par une union des peuples dans la liberté et la diversité" (discours de Jean Monnet au CLN du 5 août 1943). Ce projet sous-entendait un respect minimum du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes en les affranchissant des tutelles étatiques et de gouvernements leur imposant les logiques d'un libéralisme mondialisé et ravageur. Depuis, au gré des différents traités, l’Union Européenne s’est dotée d’outils et de règles qui, bien que largement imparfaits et incomplets, ont eu le mérite de consolider ses membres face à la puissance démesurée de l’économie mondiale et de ses dérives. Imparfaits et incomplets, car l’UE a tendance aujourd’hui à reproduire le fondement du libéralisme. Alors qu’en 2005, des socialistes appelaient à renégocier le traité européen et changer la donne (la suite de l’histoire est connue : un authentique déni de démocratie), la libre concurrence complètement sauvage et dérégulée perdure en décrochant une grosse part des richesses mondiales aux dépens des plus démunis, sans parler des vieux réflexes coloniaux qui secouent l’UE (massacre d'Ouvéa et, plus récemment, la scandaleuse opération de Wambushu). L'épidémie de Covid, étalée sur 3 années, a démontré que l'Europe sanitaire n'existait pas... La paupérisation de ses populations est la négation de l'Europe sociale et le traitement des réfugiés font de l'Europe humaniste un mythe. Pourtant, nous comptons parmi ceux qui regardent l’Union européenne avec une certaine fierté tout en espérant voir naître un jour une Europe citoyenne, une Europe des peuples, celle qui se donne les moyens de protéger les plus vulnérables et s’engage à conserver un environnement habitable, sans quoi toute utopie serait vaine. Les eurosceptiques de tous bords pensent qu’il vaudrait mieux ne pas partager sa richesse entre pays européens. On se souvient du « I want my money back! » de Margaret Thatcher. Bien que nos amis anglais n’aient jamais fait partie du cercle restreint de l’Union, longtemps après cette phrase de mauvais augure, le Brexit a jeté un grand froid sur l’Europe, surtout dans la banlieue de Londres et dans les anciennes cités industrielles du nord de l’Angleterre, où les ouvriers ont passé un hiver difficile… Comme le disait Gramsci, "le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur, surgissent des monstres." Sans rentrer dans le détail des organes de l’Union (complexe, trop sans doute), nous avons la conviction que le Parlement européen doit avoir beaucoup plus de pouvoir et inversement, qu’il faut réduire le droit de veto exercé par les représentants des Etats membres. L’année prochaine, nous voudrions pouvoir voter pour des députés européens qui soient réellement en capacité d’appliquer nos convictions politiques, ce qui est très compliqué aujourd’hui, tant les garde-fous qui découlent d’une vision nationaliste des Etats sont prépondérants. Les Etats membres perdraient de leur souveraineté, et alors? C’est, à notre sens, la seule solution pour imposer une véritable péréquation entre les Etats qui servent avant tout les citoyens et maîtrise davantage les intérêts du capital. Évidemment, comme toute assemblée, il faudra ensuite que les représentants de nos idées soient majoritaires, mais le modèle fédéral nous en donnera l’opportunité. Pour une Europe sociale, écologique, humaniste et démocratique, les Socialistes du 12ème arrondissement de Marseille proposent de : • consolider sans équivoque l’aide à la défense de l’Ukraine contre l’agression de la Russie • créer une force de défense et de dissuasion commune • maintenir l’Union Européenne dans l’OTAN • instaurer un SMIC européen défini en pourcentage du salaire national moyen • harmoniser les régimes fiscaux ainsi que les charges des entreprises des Etats membres • mettre fin aux accords de Dublin pour les remplacer par une vraie répartition des réfugiés • conditionner les aides de l'Union Européenne à la répartition des réfugiés et à la qualité de l'accueil • mettre en place une force commune de surveillance et de secours en Méditerranée, avec notamment des hot-spots dans les ambassades

Connectez-vous pour participer

Réponses récentes