Le constat est clair : les opinions publiques européennes sont de plus en plus lassées par la démocratie, ses procédures, ses règles et ses disputes. Elles cèdent au simplisme des rhétoriques manichéistes et simplistes car nous ne sommes pas capable de répondre à la complexité du monde. Nous devons ainsi être en pointe de la défense de l’Etat de droit. Les situations politiques européennes indiquent clairement que la menace illébérale continue de planer sur l’Europe. Les situations en Hongrie, comme en Pologne, restent très inquiétantes. L’Etat de droit est bafoué dans ces Etats, et les libertés dont jouissent leurs citoyens ne cessent de s’amenuiser. Les dérives illibérales de Kaczynski en Pologne comme d’Orban en Hongrie durent depuis bientôt 10 ans. 10 ans de trop. Ces dynamiques gagnent l’Europe : nous ne pouvons que déplorer l’état de l’Etat de droit en Grèce. Nous ne devons pas nous taire face aux dérives du gouvernement de Mitsokatis. Il est impératif de renforcer les procédures permettant les sanctions européennes prévues pour manquement à l’Etat de droit. Il faut modifier l’article 7, cette option nucléaire qui n’en est pas une. Il faut renforcer la mise en oeuvre de la conditionnalité de l’accès aux fonds européens. De même, il est inacceptable de demeurer otage des lubies de gouvernements illibéraux lorsqu’il est question de voter des sanctions contre la Russie. Il faut changer les modalités de vote au Conseil sur les questions de politique étrangère.