Les bonnets jaunes

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25 janvier 2024

Dans un contexte où le Conseil National de la Refondation peine toujours à rivaliser avec le site de démocratie participative conventions-socialistes.fr et où la dépolitisation de la province est phénoménale depuis des décennies, le mouvement agricole des bonnets jaunes est la deuxième vague d'un mouvement provincial dans l'actualité française du début du XXIe siècle, après celle des gilets jaunes en 2018. Cette fois, c'est une vague de fond : l'écart culturel entre la ville et la campagne va devoir diminuer, autant pour des raisons morales, politiques, familiales, environnementales, agricoles que pour des besoins de normalisation des relations internationales.

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Réponses récentes

  • La province a accumulé un immense retard, en se désintéressant de l’intérêt général depuis trop longtemps, comme si l’élite de l’Ile-de-France pouvait tout faire, face aux comportements séparatistes et prédateurs, sans mémoire de la débâcle de 1940, résultant de la désertion morale et politique d’une génération.

    La prise de conscience commence, face à la gravité des risques sociétaux.

    La normalisation va être un très long chemin parsemé d’épreuves.
  • “Dans tous les départements, les préfets organiseront des temps pour faire remonter, avec nos agriculteurs, tout ce qui peut et doit être simplifié”.

    Gabriel Attal, Premier ministre

    C’est dingue qu’il faille attendre un mouvement de bonnets jaunes, avec des blocages autoroutiers par des tracteurs, pour que le ministère de l’Agriculture, les préfectures départementales ou les chambres départementales d’agriculture démarrent un Conseil National de la Refondation CNR- Agriculture, département par département.

    Ils ne savent discuter qu’au bord du gouffre.

    Avec des lacunes aussi énormes dans le sens du collectif, à tous les étages d’un pays aussi atomisé, la gauche n’est pas près de pouvoir gagner les élections.