L’Europe est une promesse, celle de l’émancipation des européens d’un système qui ne prône que la sainte finance vers un nouveau système qui additionne l’esprit collectif aux besoins de justice sociale. Ce système, inédit, s’articulerait autour de la protection des valeurs universelles et fondamentales qui unissent, ou du moins devraient unir, les européens. Il faut un réel « contrat social » européen pour établir une union prospère entre trous les citoyens des États-membres, cela passe par plusieurs immenses longs chantiers qui doivent impérativement inclure le plus grand danger auquel l’humanité n’ait jamais fait face : la crise climatique. Par cette convention, nous devons réfléchir à de nouvelles façons de voir le projet européen en se débarrassant du carcan libéral qu’il est aujourd’hui et qui n’agit que lorsque ses intérêts sont directement mis en péril, tournant parfois l’œil à des atteintes aux libertés individuelles afin de préserver les relations économiques de la zone. Cette réflexion doit donc mener sur un nouveau projet, sur une nouvelle Europe sociale et écologique qui aura pour mission de concilier de multiples objectifs : droit du travail européen, justice sociale européenne, réelle politique immigratoire européenne, transition énergétique, énergies renouvelables ou encore la prise en compte des avis de l’entièreté des citoyens pour ne citer qu’eux. En effet, la question de la démocratie représentative dans l’Union Européenne n’est que rarement abordée et jamais de manière extensive alors qu’elle est pourtant principale. L’Union ne pourra pas atteindre les quelques objectifs précités sans joindre une réelle représentativité à ses actions, cela est d’ailleurs profondément incompatible avec le modèle libéral actuel. C’est au peuple de choisir le futur qu’il souhaite se donner, c’est à ce titre que le Parlement Européen doit prétendre à obtenir un vrai rôle, autre que celui de simple conseiller. Avec ce que nous aspirons à ce que l’Union devienne, le Parlement européen doit être placé au centre des décisions politiques. Au-delà de l’initiative des lois, il doit avoir la compétence de légiférer sur les domaines qui concernent tous les européens : il est élu du peuple, il en a la légitimité absolue. De même, des autres institutions doivent être réformées pour être rendues moins puissantes et plus compréhensibles pour toutes et tous, à l’image du Conseil Européen ou de la Commission Européenne. Ainsi, à la suite de cette phrase seront écrites quelques idées succinctes et non-explicitées sur comment cette Europe sociale, écologique et représentative pourrait prendre forme. Cela commence par une une Europe sociale et écologique. Cela passe par le choix résolu de faire de l'humain la priorité, cette Europe sociale peut mettre en place une harmonisation des politiques sociales (heures de travail hebdomadaire, salaire minimum européen obligatoire, charges prélevées, facteurs pénibilité, congés payés, chômage, retraites…), elle peut instaurer une réelle politique immigratoire (intégration, aide universelle inconditionnée…), elle peut supprimer la libre concurrence de certains secteurs afin de limiter l'explosion des prix, elle peut mettre en place des équivalents d'ISF ou de TVA à l'échelle européenne et elle pourrait aussi imposer le respect total et absolu des droits et libertés fondamentaux. Cela passe également par le choix résolu de faire de l'écologie la priorité, en sortant progressivement des énergies fossiles ainsi que du nucléaire pour atteindre un large monopole des énergies renouvelables, pour lesquelles un investissement massif dans la recherche de celles-ci doit s'opérer. Également, il faut contraindre les entreprises qui polluent le plus à des bilans carbones annuels (pas bilan GES) avec des objectifs à respecter et de réelles sanctions financières et juridiques, encadrer les publicités pour qu’elles ne fassent pas la promotion de choses nocives à l’environnement (avions, voitures…), rédiger et appliquer une Charte Européenne de l’Environnement avec une réelle contrainte juridique, aussi importante que l’actuelle CEDH. Toutes ces idées passent également par la mise en place d'une Europe représentative. Dans celle-ci, la démocratie est rendue comme prioritaire, avec notamment un nouveau traité de refonte du fonctionnement européen ou encore une nouvelle campagne d'élargissement pour inclure les pays du Sud-Est de l'Europe manquants ou encore la Norvège.