Ces propositions s'inscrivent dans le cadre de la grande convention sur la sécurité et la
prévention de la délinquance organisée par le Parti socialiste. Face à des défis de sécurité et de
cohésion sociale de plus en plus marqués, il est essentiel de proposer des solutions humanistes,
équitables et efficaces qui répondent aux préoccupations des citoyens tout en respectant les
valeurs socialistes de justice sociale et d’égalité.
Mon approche part d’un constat fondamental : la sécurité est un droit universel qui doit être
garanti à tous les citoyens, quelle que soit leur origine ou leur lieu de résidence. Toutefois, il ne
s’agit pas simplement de réagir aux actes de délinquance par la répression ; il faut aussi
intervenir en amont, dans une logique de prévention et d’inclusion, pour éviter que certaines
populations ne soient condamnées à des trajectoires marquées par la marginalisation et
l’exclusion.
Ces propositions se veulent un plaidoyer pour une approche globale, ancrée dans la réalité des
territoires urbains comme ruraux, et fondée sur des méthodes éprouvées et humanistes, telles
que la police de proximité, la justice restaurative, ou encore l’inclusion sociale par la formation et
l’accompagnement personnalisé. À travers ces propositions, nous visons une société où la
sécurité n’est plus un privilège, mais une garantie pour tous, permise par des actions qui
renforcent le tissu social et qui mettent en avant la réhabilitation plutôt que la simple punition.
Structuré autour de sept axes prioritaires, ces propositions abordent :
1. Le renforcement de la police de proximité et l’amélioration des relations
police-population;
2. La prévention de la délinquance auprès des jeunes en difficulté ;
3. Les spécificités du milieu rural en matière de sécurité ;
4. La justice restaurative, pour offrir des alternatives à la justice punitive ;
5. Le renforcement des dispositifs de réinsertion pour les condamnés ;
6. La lutte contre les discriminations dans les pratiques policières et judiciaires ;
7. La création de conseils citoyens pour une implication directe des habitants dans la
sécurité de leur quartier.
Ces propositions sont appuyées par des exemples inspirés de dispositifs en vigueur en France et
à l’international, qui ont déjà prouvé leur efficacité et qui peuvent être adaptés à notre contexte.
Nous avons également intégré des considérations concrètes sur les enjeux, les contraintes, et les
bénéfices attendus de chacune de ces mesures, dans un souci de réalisme et d’impact tangible.
Ces propositions sont une invitation à réfléchir et à agir pour construire une société plus juste,
plus sûre et plus inclusive. Il s’adresse aux décideurs politiques, aux acteurs de la sécurité et de la
justice, et à tous ceux qui oeuvrent au quotidien pour une société où chacun peut vivre en sécurité,
dans le respect des valeurs démocratiques et républicaines.
1. Renforcement de la police de proximité et du lien avec les citoyens
Objectif global,
Recruter et former 10 000 agents de police de proximité sur 5 ans pour renforcer le lien avec les
citoyens, améliorer le sentiment de sécurité et la confiance dans les quartiers sensibles et les
zones rurales. Ce programme intègre une vision visant à encourager la médiation sociale, la
prévention des conflits, et à garantir des interventions respectueuses et non discriminantes.
Description du programme,
1. Recrutement et formation d'agents de proximité
Objectif : Embaucher 10 000 agents d’ici 2027.
Rôle des agents : Patrouiller régulièrement dans les quartiers et zones rurales, établir des
relations avec les habitants, être présents lors des événements communautaires, et jouer un rôle
de médiateur dans les conflits de voisinage.
Mission principale : Prévention des délits mineurs, désescalade des tensions et soutien à la
population en collaboration avec les travailleurs sociaux.
2. Création d’unités mixtes police-travail social
Unité mixte : Associer les forces de l’ordre avec des travailleurs sociaux pour traiter les
problématiques de délinquance de manière préventive. Ces unités seront formées spécifiquement
pour intervenir dans des contextes où des jeunes peuvent être à risque de marginalisation ou de
comportements déviants.
Interventions spécifiques : Sessions de médiation dans les écoles, dialogue avec les familles pour
comprendre les dynamiques à risque, et identification des jeunes en situation de précarité afin de
leur proposer des programmes de réinsertion sociale.
3. Formation des agents à la communication non violente
Modules de formation : La formation inclura des techniques de communication non violente, de
désescalade des conflits et de résolution de problèmes.
Inspiration : Formation basée sur des exemples de réussites, comme les pratiques de la police de
proximité suédoise, où les agents sont encouragés à connaître les habitants, leurs préoccupations
et à s’immerger dans la vie locale.
Focus sur l’inclusion et la non-discrimination : Chaque agent sera formé à intervenir de manière
inclusive, évitant les discriminations basées sur l'origine, le genre ou l'âge, et à faire preuve de
sensibilité culturelle.
Détail des aspects financiers,
1. Recrutement et salaires
Nombre d'agents : 10 000 agents à recruter et former.
Salaire moyen : 1 800 à 2 000 euros nets par mois pour un agent débutant.
Coût total des salaires : avec une estimation salariale brute de 3 000 euros par mois par agent
(charges sociales incluses), le coût annuel pour 10 000 agents s'élève à environ 360 millions
d’euros.
Subventions et budgets alloués : Le financement pourrait être pris en charge par le budget du
Ministère de l'Intérieur, des dotations budgétaires supplémentaires votées au niveau national, et
des subventions spécifiques pour les zones en difficulté.
2. Formation initiale et continue
Durée de formation initiale : 6 à 12 mois, incluant des stages pratiques en zones d’intervention.
Coût par agent : Environ 6 000 à 8 000 euros pour une formation complète, y compris les
modules spécialisés en communication non violente, gestion de conflits et droits humains.
Coût total formation initiale : 60 à 80 millions d’euros pour 10 000 agents.
Formation continue : Des sessions régulières de remise à niveau sont prévues pour adapter les
agents aux évolutions des situations de terrain. Coût estimé à 5 millions d’euros par an.
3. Coûts opérationnels des unités mixtes police-travail social
Coût des travailleurs sociaux intégrés : Environ 2 500 à 3 000 euros par mois pour chaque
travailleur social, affecté à temps partiel ou complet selon les besoins locaux.
Frais logistiques et de coordination : Environ 10 millions d’euros par an pour le matériel, les
véhicules, et les bureaux mobiles permettant des interventions rapides sur le terrain.
Coût annuel des unités mixtes : Pour environ 2 000 unités opérationnelles, le coût pourrait
atteindre 60 millions d’euros, financé par le budget de l’Intérieur et du Travail.
Justifications et bénéfices attendus,
Exemples similaires : L’expérience de la police de proximité en France (1998-2002) a montré des
améliorations notables dans le sentiment de sécurité et la confiance des citoyens. Des initiatives
similaires en Belgique et en Suède ont confirmé que la présence de policiers intégrés dans la
communauté réduit la délinquance.
Statistiques projetées : Selon les études sociologiques, une augmentation de la présence policière
communautaire réduit le taux de criminalité d’environ 10 à 15 % dans les zones sensibles. En
France, cela pourrait correspondre à une baisse de la délinquance de proximité de 5 % à 10 %
dans les quartiers difficiles, améliorant ainsi la qualité de vie et la tranquillité publique.
Effet de la médiation et du soutien social : Les unités mixtes permettront aux jeunes à risque
d’accéder à un accompagnement social en dehors des interventions policières classiques. Ces
unités seraient un exemple de service de police à la fois protecteur et éducatif, évitant les
interventions violentes et les tensions qui en découlent.
Exemples concrets : En Suède, le modèle de police de proximité encourage les interactions
quotidiennes, et chaque policier dispose de contacts réguliers avec les écoles, les associations et
les commerçants, permettant de réduire les conflits et de prévenir les incidents avant qu’ils ne
dégénèrent.
Contraintes et Limites du Programme,
1. Coût élevé du recrutement et de la formation
Défis financiers : La formation initiale et les coûts salariaux représentent un investissement
considérable, et il est crucial d’assurer des financements sur le long terme pour maintenir le
programme actif et éviter une démobilisation des agents.
Soutien budgétaire continu : Pour éviter que le budget ne soit détourné vers d’autres priorités
(comme les situations de crise), un engagement national garantissant la continuité de la police
de proximité est indispensable.
2. Nécessité de stabilité et de continuité dans les interventions
Risques de redéploiement : L’efficacité de la police de proximité dépend de la continuité dans les
zones d’intervention ; le risque serait que ces agents soient redéployés en cas de crise ou
d’urgence.
Exemple négatif : L’expérience de 1998-2002 en France a montré que l’instabilité budgétaire et le
redéploiement des agents vers d’autres missions urgentes ont contribué à l’arrêt du programme
de police de proximité.
Évaluation et suivi,
1. Suivi par un observatoire indépendant
Création d’un observatoire national pour analyser les résultats du programme en termes de
baisse de la délinquance, amélioration du sentiment de sécurité, et évaluation des interactions
police-population.
Exemple en Belgique : La police de proximité belge est suivie par un observatoire indépendant,
garantissant transparence et évaluation des résultats sur le long terme.
2. Mesures d’indicateurs de performance
Indicateurs principaux : Baisse de la délinquance de proximité, nombre d’interventions de
médiation réussies, satisfaction des habitants via des enquêtes annuelles.
Objectif : Permettre des ajustements basés sur des retours concrets et des statistiques, assurant
une amélioration continue du programme.
3. Évaluation à 5 ans
Bilan et ajustements : Un bilan complet sera réalisé pour évaluer la pérennité du programme et, si
les résultats sont concluants, étendre le modèle à de nouvelles zones, particulièrement dans les
zones périurbaines et rurales plus isolées.
2. Prévention de la délinquance chez les jeunes
Objectif global,
Créer un ensemble de programmes de soutien aux jeunes et à leurs familles, financés par l’État et
visant à la prévention de la délinquance. Ce programme allouerait 500 millions d'euros par an à
des actions éducatives, sportives et psychologiques, ainsi qu'à des stages de citoyenneté pour
responsabiliser les jeunes condamnés pour des délits mineurs.
Description du programme,
1. Soutien aux familles et jeunes à risque
Subventions aux associations locales : Allouer des financements annuels à des associations
implantées dans les quartiers sensibles et zones rurales pour proposer des activités alternatives
et renforcer le lien social.
Types d’activités soutenues : Activités sportives et culturelles, tutorat scolaire, soutien
psychologique et orientation professionnelle.
Objectifs : Permettre aux jeunes de s’épanouir dans des environnements sécurisants et
d’apprendre des valeurs positives pour éviter la délinquance.
2. Stages de citoyenneté et de responsabilisation pour jeunes mineurs
Stages obligatoires : Ces stages s'adressent aux mineurs condamnés pour des délits mineurs et
visent à responsabiliser les jeunes en abordant les conséquences sociales de leurs actions.
Contenu des stages : Activités encadrées par des éducateurs spécialisés, incluant des discussions
sur la citoyenneté, des visites d’associations ou d’entreprises locales, et des ateliers de médiation
et de gestion des émotions.
Exemple de structure : Inspiré des programmes de justice restaurative appliqués en Norvège, qui
ont montré des résultats probants dans la réduction de la récidive.
3. Programmes de mentorat pour les jeunes en difficulté
Mentorat par des adultes bénévoles ou professionnels : Recruter des mentors, issus notamment
de parcours similaires, pour accompagner les jeunes en difficulté. Ces mentors joueraient un rôle
de modèle, de soutien et d’orientation pour le jeune.
Structure et suivi : Chaque mentor suivrait un ou deux jeunes pour offrir une guidance continue,
des conseils et un soutien émotionnel dans leur parcours éducatif et personnel.
Exemple international : En Norvège, des programmes de mentorat personnalisé ont démontré
une baisse de la délinquance de 30 % chez les adolescents en situation de vulnérabilité.
Détail des Aspects Financiers,
1. Budget annuel alloué : 500 millions d'euros
Répartition du budget :
350 millions d’euros pour subventionner les associations locales dans les quartiers et zones
rurales.
100 millions d’euros pour financer les stages de citoyenneté et de responsabilisation.
50 millions d’euros pour les programmes de mentorat et le soutien aux adultes bénévoles ou
professionnels.
Sources de financement : Budget annuel alloué par l’État, avec une possibilité de cofinancement
par les collectivités locales et des subventions européennes pour la jeunesse.
2. Coûts de mise en oeuvre des programmes
Subventions pour associations locales : Allocation de 350 millions d’euros pour financer environ 2
000 associations à hauteur de 150 000 euros par an chacune, permettant le développement
d'activités éducatives, sportives et de soutien psychologique.
Stages de citoyenneté :
Coût par jeune : Environ 2 500 euros pour chaque participant, incluant les frais des éducateurs,
les ressources pédagogiques, et les frais de déplacement.
Capacité : Ce budget permettrait de financer environ 40 000 stages par an.
Mentorat pour les jeunes :
Coût par mentor : Estimé à 5 000 euros par an (formation, matériel, suivi psychologique).
Objectif de couverture : Soutenir 10 000 jeunes avec un mentor référent, à raison de 50 millions
d’euros.
Justifications et bénéfices attendus,
1. Impact sur la réduction de la délinquance
Prévention en amont : En proposant des activités éducatives et sportives, ces programmes visent
à offrir des alternatives positives aux jeunes. Ils apprennent à canaliser leur énergie dans des
activités constructives, réduisant ainsi les risques de basculer dans la délinquance.
Exemple de réussite : En Norvège, un programme similaire de soutien et de mentorat
personnalisé pour jeunes vulnérables a montré une baisse de 30 % de la récidive chez les jeunes,
en démontrant les effets positifs d’une approche bienveillante et responsabilisante.
Statistiques projetées : En France, les programmes de prévention pourraient contribuer à réduire
la délinquance juvénile de 15 à 20 % dans les zones d’intervention.
2. Bénéfices pour les jeunes et les familles
Soutien psychologique et éducation à la citoyenneté : Les programmes aideraient les jeunes à
mieux comprendre les conséquences de leurs actes, à renforcer leur estime de soi, et à
développer une plus grande résilience face aux défis sociaux et familiaux.
Exemple concret : Des stages similaires en Belgique ont démontré que les jeunes, après des
sessions de citoyenneté, comprenaient mieux les impacts de leurs actions et avaient moins de
conflits avec les forces de l’ordre.
3. Création d’un réseau social et solidaire
Renforcement des liens entre les associations et la communauté : En intégrant les associations
locales, ce programme renforce le tissu social des quartiers, permettant aux jeunes de
développer des liens positifs avec des adultes référents, au sein de leur propre quartier.
Soutien aux parents : Les familles bénéficieraient d’un accompagnement supplémentaire,
notamment grâce au tutorat et au soutien psychologique pour les jeunes, ce qui leur permettrait
de surmonter les difficultés liées à la pauvreté ou aux tensions familiales.
Contraintes et limites du programme,
1. Défis d’identification des jeunes à risque
Risque de stigmatisation : L’identification des jeunes vulnérables peut entraîner une
stigmatisation si elle n’est pas réalisée de manière discrète et respectueuse.
Exemple de précaution : En Suède, la mise en place de programmes similaires inclut un suivi strict
pour éviter la stigmatisation, avec des entretiens personnalisés et la collaboration de travailleurs
sociaux pour un accompagnement bienveillant.
2. Complexité des environnements familiaux
Facteurs de précarité et de tensions familiales : La précarité économique et les tensions familiales
peuvent compliquer l’engagement des jeunes dans ces programmes. Une prise en charge
globale est donc nécessaire pour éviter les ruptures de parcours.
Exemple : Des dispositifs de suivi familial intégrés, comme en Norvège, permettent de travailler
également avec les parents, assurant une cohésion dans le suivi des jeunes.
3. Besoin de continuité pour des résultats durables
Stabilité des financements : Assurer la stabilité du budget annuel pour éviter que les programmes
ne soient abandonnés en cas de coupe budgétaire.
Exemple négatif : Des projets de mentorat en France ont parfois dû être arrêtés faute de
financement, interrompant l’accompagnement de jeunes vulnérables.
Évaluation et suivi,
1. Suivi des résultats par des indicateurs clés
Indicateurs de performance : Taux de participation aux activités, baisse de la récidive, satisfaction
des jeunes et des familles, taux de suivi des mentors.
Enquête annuelle auprès des jeunes : Enquêtes pour évaluer l’amélioration de leur perception de
la citoyenneté et du lien social, leur niveau d’engagement et leurs perspectives d’avenir.
2. Évaluation à mi-parcours et fin de cycle
Évaluation à mi-parcours (après 2 ans) : Suivi pour ajuster les contenus et les méthodes des
stages et du mentorat.
Évaluation sur 5 ans : Analyse des taux de délinquance, récidive, et de satisfaction des familles
pour décider de l’extension ou des ajustements du programme.
3. Approche Globale pour le Milieu Rural
Objectif global,
Mettre en place des maisons de services publics et de sécurité dans les zones rurales, intégrant la
police/gendarmerie, l’aide sociale, la médiation, et des services polyvalents. Cette structure vise à
répondre aux besoins de sécurité et d’assistance des populations rurales tout en encourageant la
solidarité et en réduisant l’isolement social, notamment par un soutien accru aux transports en
commun locaux.
Description du programme,
1. Création de maisons de services publics et de sécurité
Fonction : Ces maisons de services serviraient de points de référence pour la sécurité publique,
l’aide sociale, et la médiation dans les zones rurales. Elles seraient équipées pour accueillir les
habitants, traiter les cas de violences domestiques, médiatiser les conflits locaux, et offrir une
présence policière rassurante.
Modèle inspirant : Basé sur les « Maisons France Services » déjà présentes dans certaines zones
rurales françaises, ce programme ajouterait une dimension sécuritaire avec une antenne de
police ou de gendarmerie intégrée pour une couverture plus régulière.
Services inclus : Police/gendarmerie de proximité, aide sociale (accompagnement des familles,
aide alimentaire), services de médiation, et accès à l’administration.
2. Services polyvalents et assurant la sécurité
Police de proximité et médiation : Ces maisons seraient également des centres d'information et
de médiation, où les conflits de voisinage, les petites incivilités et les tensions intrafamiliales
pourraient être traités de manière proactive.
Encouragement de la solidarité locale : Les maisons serviraient de lieux de rassemblement
communautaire pour les associations, permettant des rencontres intergénérationnelles et le
renforcement des liens sociaux.
3. Développement des transports en commun en milieu rural
Objectif : Allouer 300 millions d’euros pour renforcer les transports publics dans les zones rurales,
permettant aux jeunes et aux habitants isolés d’accéder aux centres d’activité, d’éducation, et de
travail.
Types de services : Création de lignes de bus à horaires adaptés, subventions pour des services
de transport local partagés (covoiturage rural), et intégration avec les maisons de services pour
assurer des trajets facilités entre les villages et les pôles d’emploi/formation.
Détail des aspects financiers,
1. Budget pour les maisons de services publics et de sécurité
Coût par maison de services : Entre 250 000 et 400 000 euros par an, incluant les coûts de
personnel (police, travailleurs sociaux, médiateurs), les locaux, et les frais de fonctionnement
(maintenance, équipements informatiques).
Nombre de maisons prévues : 300 maisons réparties dans les territoires ruraux, ciblant les zones
éloignées des services publics.
Coût total annuel : Environ 90 millions d’euros pour le fonctionnement complet des 300 maisons
de services.
2. Budget pour le développement des transports en commun
Lignes de bus et covoiturage rural : Environ 150 millions d’euros pour la création et le maintien de
lignes de bus dans les zones peu desservies, avec un renforcement des trajets pendant les
périodes de forte fréquentation (début/fin de journée).
Subventions pour services de transport local : 50 millions d’euros pour aider les collectivités et
entreprises de transport à mettre en place des systèmes de covoiturage et des navettes
communautaires.
Coût total transports : 200 millions d’euros annuels pour les initiatives de transport en commun
rural, facilitant l’accès des jeunes aux services éducatifs, emplois, et lieux de loisirs.
3. Total budget annuel pour l’approche globale rurale
Coût total estimé : Environ 300 millions d’euros par an, incluant les maisons de services publics et
le soutien aux transports en commun.
Justifications et bénéfices attendus,
1. Impact sur la réduction du sentiment d’abandon et l’amélioration de la sécurité
Exemples similaires : En Grande-Bretagne, les « postes de police mobiles » desservent
efficacement les zones rurales éloignées, offrant une présence policière flexible pour recueillir les
plaintes et fournir des conseils de sécurité.
Statistiques projetées : Une présence accrue des services de sécurité et sociaux permet de
réduire les violences intrafamiliales et les cambriolages de 10 à 15 % dans les zones rurales, en
facilitant les signalements et en permettant des interventions rapides.
2. Renforcement de la cohésion sociale et de la solidarité locale
Effet sur la solidarité : Les maisons de services peuvent devenir des points de rencontre pour les
associations locales et les initiatives de solidarité (ex : aide alimentaire, vestiaires solidaires),
contribuant à tisser des liens dans les communautés.
Exemple en France : Les « Maisons France Services » ont prouvé leur efficacité pour regrouper les
services publics en milieu rural, réduisant les déplacements des habitants et favorisant la
cohésion sociale.
3. Accessibilité aux services et aux opportunités pour les jeunes
Réduction de l'isolement des jeunes : L’augmentation des transports permet aux jeunes d'accéder
plus facilement aux écoles, aux formations professionnelles et aux emplois, et de participer à des
activités culturelles et sportives, ce qui diminue les risques de marginalisation et de
comportements déviants.
Exemple en Allemagne : Des systèmes de covoiturage subventionnés en zones rurales permettent
aux jeunes de rester connectés avec les centres de formation et de travail, limitant l’exode rural et
renforçant les liens intercommunaux.
Contraintes et limites du programme,
1. Manque de ressources et de professionnels en zone rurale
Défis de recrutement : Le recrutement de professionnels qualifiés (police, travailleurs sociaux,
médiateurs) dans les zones rurales peut être un frein, d’où l’importance d’incitations salariales et
de formations adaptées.
Proposition de solution : Mettre en place des primes et des formations spécifiques pour attirer les
professionnels dans ces zones ; développer un partenariat avec les écoles de service social et de
police pour inclure un module rural dans leur formation.
2. Difficultés de couverture dans les zones à faible densité de population
Complexité des interventions régulières : Les maisons de services peuvent être distantes dans les
zones faiblement peuplées, rendant difficile une couverture systématique.
Exemple de flexibilité : En Grande-Bretagne, des postes de police mobiles parcourent les zones
rurales pour fournir des services sans nécessiter des bâtiments fixes, une solution adaptable dans
les régions les plus isolées.
3. Financement à long terme pour les infrastructures de transport
Risques budgétaires : Le financement des transports en commun en zone rurale est coûteux, et
des subventions de longue durée sont nécessaires pour éviter l'abandon de ces lignes.
Proposition de financement complémentaire : Recherche de financements européens (FEDER) et
de cofinancements des collectivités territoriales pour assurer la pérennité des lignes de transport
et des maisons de services.
Évaluation et suivi,
1. Suivi de la fréquentation et de la satisfaction des usagers
Indicateurs principaux : Nombre de consultations et d’interventions des maisons de services,
fréquentation des lignes de transport, taux de satisfaction des habitants, et évolution des
signalements de délinquance.
Enquête annuelle : Enquêtes auprès des usagers pour évaluer la perception des services et
identifier les améliorations possibles.
2. Évaluation de l'impact social et économique
Mesures de l’impact : Évaluation de la baisse des actes de délinquance (cambriolages, violences
domestiques) dans les zones desservies par les maisons de services et de l’impact économique
des transports en commun sur l’activité locale.
Rapports d'évaluation : Bilan annuel pour ajuster les services et identifier les zones nécessitant
des interventions renforcées.
3. Bilan à long terme et ajustements
Bilan à 5 ans : Réalisation d’un bilan complet en 2029 pour évaluer les progrès et décider des
éventuels ajustements ou extensions du programme.
Objectif d’extension : Si les résultats sont positifs, planification d’un élargissement des maisons de
services à d’autres zones rurales et périurbaines sous-dotées.
4. Justice Restaurative
Objectif global,
Promouvoir une justice restaurative comme alternative ou complément à la justice punitive
traditionnelle, en favorisant la réparation morale des torts et la réinsertion des condamnés. Ce
programme s’adresse prioritairement aux jeunes auteurs d’infractions et aux victimes, dans le but
de réduire la récidive et de renforcer la cohésion sociale.
Description du programme,
1. Extension de la justice restaurative
Procédures ciblées : Appliquer la justice restaurative pour des délits mineurs et moyens, en
particulier ceux commis par des jeunes (vols, dégradations, violences légères). Ces dispositifs
incluraient la médiation directe entre les victimes et les auteurs des infractions.
Méthodes employées :
Rencontres victimes-auteurs : Organiser des sessions encadrées par des médiateurs
professionnels où les victimes et les auteurs peuvent discuter des impacts du crime et travailler
sur la réparation.
Cercles de justice restaurative : Inclure les familles, les membres de la communauté et les
professionnels pour réfléchir ensemble à la résolution des problèmes et aux moyens d’éviter les
récidives.
Exemple inspirant : Au Canada, les programmes de justice restaurative ont montré que 80 % des
victimes participant à ces processus étaient satisfaites des résultats, notamment grâce à la prise
en compte de leurs besoins émotionnels.
2. Fonds de soutien pour la réinsertion
Objectif : Accompagner les condamnés dans des projets éducatifs, professionnels ou
communautaires, afin de leur offrir une seconde chance.
Utilisation des fonds :
Formation professionnelle : Accès à des formations dans des secteurs à forte demande
(artisanat, numérique, services à la personne).
Soutien éducatif : Bourses ou financements pour terminer une scolarité ou suivre des études
supérieures.
Actions communautaires : Participation à des travaux d’intérêt général ou implication dans des
projets associatifs locaux (ex. rénovation d’espaces publics, mentorat de jeunes).
Exemple inspirant : En Belgique, des programmes de justice restaurative incluent des travaux
d’intérêt général combinés à des formations, permettant de renforcer le lien avec la
communauté.
3. Formation des médiateurs professionnels
Formation initiale et continue :
Modules de formation : Techniques de médiation, gestion des conflits, accompagnement des
victimes, psychologie sociale.
Durée de la formation : Environ 6 mois, incluant des stages pratiques.
Encadrement professionnel : Chaque médiateur sera formé pour garantir que les rencontres se
déroulent dans un cadre sécurisé et respectueux.
Objectif de recrutement : Former 5 000 médiateurs professionnels d’ici 2027 pour couvrir les
besoins en zones urbaines, périurbaines et rurales.
Détail des aspects financiers,
1. Budget global : 200 millions d’euros
Formation des médiateurs : Environ 100 millions d’euros seront alloués pour former 5 000
médiateurs, à raison de 20 000 euros par médiateur (formation, stages pratiques, outils
pédagogiques).
Fonds de soutien pour la réinsertion : 100 millions d’euros par an pour financer des projets
éducatifs, professionnels ou communautaires pour les participants à la justice restaurative.
Allocation moyenne par participant : 5 000 euros, permettant de soutenir environ 20 000
personnes par an.
2. Coût annuel par dispositif
Rencontres victimes-auteurs :
Coût par médiation : 1 000 euros par cas, incluant les frais de médiateur, la logistique et le suivi.
Capacité estimée : Environ 50 000 médiations annuelles, soit un coût total de 50 millions d’euros.
Cercles de justice restaurative :
Coût par session : 2 500 euros, incluant la mobilisation des professionnels, les frais de
coordination, et les outils pédagogiques.
Capacité estimée : Environ 10 000 sessions par an, soit un coût total de 25 millions d’euros.
Justifications et bénéfices attendus,
1. Réduction de la récidive
Statistiques internationales : Au Canada, les taux de récidive pour les participants à la justice
restaurative sont réduits de 20 à 40 %, grâce à une prise en compte des responsabilités et à un
accompagnement personnalisé.
Impact en France : En ciblant prioritairement les jeunes, cette approche pourrait réduire la
récidive de 25 % pour les délits mineurs, avec un effet positif sur les victimes qui se sentent
écoutées et reconnues.
2. Réparation morale des torts
Pour les victimes :
Compréhension des motivations de l’auteur et reconnaissance des souffrances subies.
Participation active au processus de justice, offrant un sentiment de clôture émotionnelle.
Pour les auteurs :
Prise de conscience de l’impact de leurs actes.
Réintégration dans la société avec un soutien pour éviter l’exclusion.
3. Cohésion sociale et réinsertion
Lien avec la communauté : En impliquant les auteurs dans des projets communautaires, la justice
restaurative renforce leur rôle actif dans la société, tout en aidant à restaurer la confiance des
habitants.
Soutien éducatif et professionnel : L’accès à des formations et à des emplois diminue le risque de
marginalisation et favorise l’autonomie économique.
Contraintes et limites du programme,
1. Perception du public
Défi de communication : Certains citoyens peuvent percevoir la justice restaurative comme une
réponse insuffisante, notamment pour les infractions graves.
Solution : Informer le public sur les objectifs et les résultats de ces dispositifs via des campagnes
de sensibilisation (témoignages de victimes et participants).
2. Recrutement et formation des médiateurs
Défis logistiques : Le recrutement de 5 000 médiateurs nécessite une mobilisation rapide et des
campagnes d’information pour attirer des candidats qualifiés.
Proposition : Travailler avec les universités et les écoles spécialisées en sciences sociales pour
promouvoir la profession et intégrer des modules spécifiques dans les cursus.
3. Mise en oeuvre dans les zones rurales
Complexité logistique : Dans les zones peu peuplées, organiser des rencontres peut être difficile
en raison des distances.
Solution : Déployer des équipes mobiles de médiateurs, inspirées des pratiques britanniques de
services itinérants, pour couvrir les zones rurales de manière flexible.
Évaluation et suivi,
1. Indicateurs clés
Taux de satisfaction des victimes et participants : Mesurer la satisfaction via des enquêtes
post-intervention (objectif : 80 % de satisfaction).
Réduction de la récidive : Comparer les taux de récidive entre les participants à la justice
restaurative et ceux suivant un parcours traditionnel.
Nombre de participants réinsérés : Suivi des bénéficiaires du fonds de soutien pour mesurer leur
taux de réinsertion éducative ou professionnelle.
2. Évaluation à mi-parcours
Rapport d’impact : Après 3 ans, un rapport détaillé sur les résultats obtenus permettra d’ajuster le
programme, en identifiant les zones nécessitant des efforts supplémentaires.
3. Campagnes de sensibilisation
Public cible : Communautés locales, magistrats, forces de l’ordre, et familles.
Objectif : Favoriser l’acceptation sociale de la justice restaurative et renforcer la confiance dans
ce modèle.
5. Renforcement des structures d'insertion et d'accompagnement des personnes
condamnées
Objectif global,
Mettre en place un programme intégré d’insertion pour les détenus et les jeunes délinquants non
récidivistes, visant à les préparer à la vie active dès leur incarcération et à réduire la récidive par
un accompagnement individualisé. Ce projet inclut des formations professionnelles, des stages en
entreprise, et des centres de réhabilitation pour jeunes.
Description du programme,
1. Programmes d’insertion et de suivi individualisé en prison
Éducation civique renforcée : Mettre en place des modules obligatoires sur la citoyenneté, les
droits et devoirs, ainsi que les compétences sociales pour favoriser une meilleure intégration
post-détention.
Formation professionnelle et stages :
Formations certifiantes : Développer des formations dans des secteurs en demande (bâtiment,
agriculture, numérique, métiers manuels) accessibles à tous les détenus.
Stages en entreprise : Intégrer des stages pratiques à l'extérieur pour préparer les détenus à une
activité professionnelle stable dès leur sortie.
Exemple inspirant : En Suède, les Open Prisons permettent aux détenus de travailler à l’extérieur
tout en continuant à purger leur peine. Ce modèle a réduit le taux de récidive à environ 16 %, l’un
des plus bas d’Europe.
2. Développement de centres de réhabilitation pour jeunes délinquants
Cibles : Jeunes délinquants non-récidivistes ou condamnés pour des délits mineurs.
Encadrement spécialisé :
Éducateurs, travailleurs sociaux, et psychologues pour offrir un accompagnement adapté à
chaque jeune.
Programmes axés sur la réinsertion dans la communauté : activités sportives, formations
éducatives, et stages encadrés.
Mission des centres : Préparer les jeunes à leur réintégration sociale en leur inculquant des
valeurs de responsabilité et de citoyenneté tout en leur offrant des opportunités concrètes.
Exemple inspirant : En Allemagne, les centres pour jeunes délinquants intègrent des activités
communautaires et des formations pour réduire le risque de récidive, avec des taux de succès
élevés.
3. Partenariats avec les entreprises pour la réinsertion
Incitations fiscales : Proposer des avantages fiscaux aux entreprises locales qui acceptent
d’embaucher ou de former des personnes sortant de prison.
Engagement mutuel :
Créer des partenariats avec des entreprises pour proposer des contrats d’apprentissage ou des
stages rémunérés.
Accompagner les entreprises dans l’intégration de ces travailleurs grâce à des dispositifs de suivi
psychologique et social.
4. Accompagnement post-détention
Suivi individuel après la sortie :
Désigner un référent pour chaque sortant afin d’assurer un accompagnement continu pendant
au moins 12 mois (emploi, logement, soutien psychologique).
Orientation vers des dispositifs de réinsertion communautaire et associative.
Aide au logement et à la stabilité économique : Accès prioritaire à des logements sociaux ou à
des programmes d’hébergement temporaire.
Détail des aspects financiers,
1. Budget global : 400 millions d’euros
Programmes en prison :
Formation professionnelle et éducation civique : 150 millions d’euros pour mettre en place des
formations certifiantes dans les 187 établissements pénitentiaires français.
Aménagement des espaces pour les stages en entreprise : 50 millions d’euros pour la mise à
disposition de lieux adaptés aux ateliers pratiques et à la formation.
Centres de réhabilitation pour jeunes délinquants :
Création de 50 centres à travers la France, avec un budget annuel de fonctionnement de 3
millions d’euros par centre (150 millions d’euros par an).
Partenariats avec les entreprises :
Incitations fiscales et soutien logistique : 50 millions d’euros annuels pour encourager l’embauche
des sortants de prison.
2. Coût par détenteur ou jeune réhabilité
Formation en prison : Environ 5 000 euros par détenu formé, incluant les frais pédagogiques, les
équipements, et le suivi.
Réhabilitation des jeunes : 30 000 euros par an pour chaque jeune pris en charge dans un centre
de réhabilitation, incluant le personnel et les programmes.
Justifications et bénéfices attendus,
1. Réduction de la récidive
Statistiques projetées :
Les programmes d’insertion et de suivi pourraient réduire les taux de récidive de 25 à 40 % chez
les détenus impliqués, en se basant sur des études en Suède et en Norvège.
Pour les jeunes, un encadrement préventif dès la première infraction pourrait limiter le risque de
récidive à moins de 10 %.
Impact économique : Une réduction de la récidive permet d’économiser les coûts liés à la
réincarcération, estimés en moyenne à 40 000 euros par an par détenu.
2. Réinsertion sociale et autonomie
Accès à l’emploi : Les formations certifiantes et les stages améliorent les chances des détenus de
trouver un emploi stable après leur sortie. En Suède, 80 % des détenus bénéficiant de ces
dispositifs trouvent un emploi dans les six mois suivant leur libération.
Stabilité émotionnelle et sociale : L’accompagnement personnalisé réduit les tensions liées à la
réintégration, en particulier pour les jeunes.
3. Renforcement de la cohésion sociale
Réhabilitation des jeunes dans la communauté : Les programmes favorisent une approche
collective où la communauté joue un rôle actif dans la réinsertion des jeunes, renforçant les liens
locaux.
Exemple concret : En Allemagne, les travaux communautaires réalisés par des jeunes délinquants
dans leur propre quartier réduisent la stigmatisation et augmentent l’acceptation sociale.
Contraintes et limites du programme,
1. Financement et mobilisation des entreprises
Défis : Certaines entreprises peuvent hésiter à embaucher des personnes ayant un passé criminel,
même avec des incitations fiscales.
Solution : Sensibiliser les entreprises avec des témoignages de réussites et mettre en place des
structures de soutien pour faciliter l’intégration.
2. Capacités des centres de réhabilitation
Limite d’accueil : Les centres pour jeunes pourraient ne pas suffire à couvrir tous les cas, en
particulier dans les régions densément peuplées.
Solution : Prioriser les jeunes non récidivistes et envisager un élargissement progressif en fonction
des résultats.
3. Stigmatisation des sortants de prison
Défi : La société peut avoir des préjugés envers les anciens détenus, rendant leur réinsertion plus
difficile.
Solution : Organiser des campagnes publiques pour valoriser les programmes de réhabilitation et
mettre en avant des témoignages positifs.
Évaluation et suivi,
1. Indicateurs clés
Taux de réinsertion professionnelle dans les 6 mois suivant la sortie.
Taux de récidive à 1 an, 3 ans, et 5 ans après la libération.
Nombre de jeunes non récidivistes ayant bénéficié des centres de réhabilitation.
2. Évaluation périodique
Bilan annuel : Suivi de l’impact des formations et des partenariats avec les entreprises.
Évaluation à 5 ans : Ajustement du programme en fonction des résultats obtenus, notamment
dans les régions à fort taux de récidive.
6. Lutte contre les discriminations et promotion de l’égalité des chances
Objectif global,
Instaurer des pratiques équitables dans la police et le système judiciaire tout en offrant des
opportunités professionnelles aux jeunes issus de milieux défavorisés, par le biais de campagnes
de sensibilisation, de formations continues, et de programmes de mentorat professionnel.
Description du programme,
1. Lutte contre les discriminations dans la police et la justice
Campagnes de sensibilisation : Investir dans des campagnes nationales pour sensibiliser le grand
public et les institutions aux effets des discriminations systémiques sur la cohésion sociale.
Formation des agents de police et du personnel judiciaire :
Contenu des formations : Modules sur les biais implicites, la gestion équitable des contrôles, et le
respect des droits humains.
Cadre d’apprentissage continu : Obligation de formations régulières pour les agents, incluant des
ateliers pratiques, des études de cas, et des simulations.
Création de mécanismes de suivi et d’évaluation :
Indicateurs de performance : Nombre de plaintes pour discrimination, satisfaction des citoyens
lors des interactions avec la police.
Observatoire indépendant : Suivi des pratiques policières et judiciaires pour garantir leur équité et
proposer des ajustements si nécessaire.
2. Promotion de l’égalité des chances pour les jeunes défavorisés
Programmes de mentorat professionnel :
Partenariats avec des entreprises locales et nationales : Les entreprises s’engageraient à
accueillir des jeunes pour des stages, des contrats d’apprentissage ou des emplois d’insertion.
Rôle des mentors : Accompagner les jeunes dans leurs démarches professionnelles, en les aidant
à développer des compétences et à surmonter les barrières sociales.
Cibles prioritaires : Jeunes issus de zones défavorisées, jeunes migrants ou enfants de migrants,
et jeunes en situation de décrochage scolaire.
Exemple inspirant : En Norvège, un programme de quotas pour les minorités dans le recrutement
policier a réduit les perceptions de discrimination, améliorant ainsi les relations entre
communautés.
3. Recrutement diversifié dans la police et la justice
Objectif de recrutement : Mettre en place des quotas ou objectifs de diversité pour le recrutement
dans la police et les tribunaux.
Incitations :
Prime pour les services inclusifs : Récompenser les institutions respectant les objectifs de
diversité.
Campagnes de recrutement ciblées : Sensibiliser les jeunes issus de minorités ou de milieux
défavorisés aux carrières dans les forces de l’ordre et la justice.
Formation des recrues : Inclure un module obligatoire sur la gestion de la diversité et l’équité dès
les formations initiales.
Détail des aspects financiers,
1. Budget global : 100 millions d’euros par an
Campagnes de sensibilisation :
Coût annuel : 30 millions d’euros, incluant des campagnes publicitaires, des événements locaux, et
des partenariats avec des associations pour porter le message dans les écoles et quartiers.
Formation continue des agents :
Coût par agent : Environ 500 euros pour une formation annuelle.
Coût total : 40 millions d’euros par an pour former environ 80 000 agents policiers et personnels
judiciaires.
Programmes de mentorat professionnel :
Coût par mentoré : 2 000 euros par an, couvrant la formation des mentors, les frais de
coordination, et les aides aux entreprises participantes.
Capacité estimée : 15 000 jeunes mentorés chaque année pour un coût total de 30 millions
d’euros.
2. Incitations pour le recrutement diversifié
Coût annuel : 5 millions d’euros pour financer des primes ou campagnes de sensibilisation auprès
des recruteurs.
Justifications et bénéfices attendus,
1. Réduction des discriminations et restauration de la confiance
Statistiques internationales :
En Norvège, l’introduction de quotas de diversité a augmenté la confiance dans la police parmi
toutes les communautés, avec une diminution notable des perceptions de discrimination.
Au Royaume-Uni, des formations sur les biais implicites ont réduit de 20 % les signalements de
discriminations dans les contrôles policiers en 3 ans.
Impact projeté en France :
Une meilleure formation des agents et un recrutement diversifié peuvent réduire les plaintes pour
discrimination de 15 à 25 % sur 5 ans.
Une amélioration de la perception des institutions pourrait augmenter la coopération des
citoyens avec la justice et la police, renforçant l’efficacité des actions préventives.
2. Égalité des chances pour les jeunes
Opportunités professionnelles : Les programmes de mentorat permettront à 15 000 jeunes
chaque année d’accéder à des formations, stages, ou emplois, réduisant ainsi les risques de
délinquance liés au chômage ou au décrochage.
Impact à long terme :
Une inclusion accrue dans les secteurs professionnels clés.
Une amélioration de la mixité sociale dans les entreprises, contribuant à réduire les inégalités
structurelles.
3. Cohésion sociale et inclusion
Renforcement des liens communautaires : En favorisant la diversité dans les institutions et les
entreprises, le programme réduit les tensions entre communautés et institutions publiques.
Exemple concret : En Suède, la mise en place de formations sur les discriminations dans la police
a permis une augmentation de 30 % des interactions positives signalées entre citoyens et forces
de l’ordre.
Contraintes et limites du programme,
1. Résistance au changement
Défi : Les pratiques discriminatoires sont parfois profondément ancrées dans les mentalités,
rendant les changements difficiles à instaurer rapidement.
Solution : Insister sur des formations continues obligatoires et sur l’évaluation régulière des agents
pour garantir un changement progressif mais durable.
2. Manque de recrues diversifiées
Défi : Les minorités peuvent être réticentes à rejoindre les institutions où elles perçoivent des
discriminations.
Solution : Renforcer les campagnes de sensibilisation et offrir des bourses pour encourager les
jeunes issus de milieux défavorisés à rejoindre ces carrières.
3. Acceptation publique des quotas
Défi : Les quotas peuvent être mal perçus, notamment par les opposants à des mesures jugées
"préférentielles".
Solution : Mettre l’accent sur les résultats positifs de ces dispositifs dans d’autres pays pour
montrer leur efficacité.
Évaluation et suivi,
1. Indicateurs clés
Nombre de plaintes pour discrimination dans la police et la justice.
Taux de satisfaction des citoyens vis-à-vis des interactions avec les institutions publiques.
Nombre de jeunes mentorés ayant accédé à un emploi ou à une formation.
2. Évaluation régulière
Rapports trimestriels : Analyser les résultats des campagnes de sensibilisation et des formations.
Bilan annuel : Évaluer l’impact sur les discriminations perçues et les opportunités offertes aux
jeunes.
3. Ajustements progressifs
Ajuster les formations et les campagnes selon les retours des citoyens et les indicateurs de
performance.
7. Création de conseils citoyens pour la sécurité et la prévention
Objectif global,
Créer des conseils citoyens dans chaque commune ou département pour co-construire des
stratégies de sécurité adaptées aux problématiques locales, en mettant l'accent sur la prévention,
la justice restaurative, et la réinsertion sociale. Ces conseils, composés de citoyens, d'élus et
d'acteurs de la société civile, auront un rôle actif dans la gestion d’un budget participatif dédié à
la sécurité et à la prévention.
Description du programme,
1. Création et organisation des conseils citoyens
Composition des conseils :
Citoyens volontaires (avec une représentation équilibrée des genres, âges et origines
socioculturelles). Élus locaux (maires, conseillers municipaux, etc.). Représentants d’acteurs de la
société civile (associations, enseignants, travailleurs sociaux, etc.).
Mission des conseils :
Identifier les problématiques spécifiques de sécurité dans leur territoire (ex. vols, incivilités,
nuisances). Élaborer des plans d’action adaptés aux besoins locaux, avec une priorité donnée à la
prévention et à l’intégration sociale. Proposer des projets concrets pour renforcer la sécurité,
financés par un budget participatif dédié.
2. Gestion d’un budget participatif pour la sécurité
Budget alloué par commune ou département :
Chaque conseil gère une enveloppe budgétaire destinée à financer des initiatives locales (ex.
caméras de surveillance, programmes éducatifs, animations de quartier).
Exemples de projets finançables :
Installation de systèmes d’éclairage public pour dissuader les actes de délinquance. Organisation
d’ateliers de médiation ou de justice restaurative. Soutien à des projets associatifs locaux
favorisant l’inclusion sociale et la prévention de la délinquance.
Exemple inspirant : En Espagne, les conseils de quartier gèrent des fonds destinés à la sécurité,
avec des résultats mesurables sur la réduction des délits et l’amélioration du cadre de vie.
3. Formation et soutien des conseils
Modules de formation pour les membres :
Sensibilisation aux enjeux de sécurité et de prévention. Techniques de concertation et de décision
collective. Gestion budgétaire et suivi des projets financés.
Soutien technique et logistique :
Mise à disposition d’experts (criminologues, sociologues, urbanistes) pour appuyer les travaux des
conseils. Création d’une plateforme numérique pour suivre les projets et partager les bonnes
pratiques entre conseils.
Détail des aspects financiers,
1. Budget global
Enveloppe annuelle pour les conseils :
Budget moyen par commune : 50 000 euros (selon la taille et les besoins).
Budget total estimé pour 36 000 communes en France : 1,8 milliard d’euros par an.
Formation et soutien technique :
Formation des membres des conseils : 500 euros par personne, pour un total annuel d’environ 15
millions d’euros. Mise en place de plateformes numériques et d’outils de suivi : 10 millions d’euros
pour la première année, puis 2 millions par an pour la maintenance.
2. Financement
Source des fonds :
Dotations de l’État, incluant des fonds dédiés à la sécurité. Contributions des collectivités locales.
Subventions européennes pour les projets favorisant la cohésion sociale et la prévention de la
délinquance.
Justifications et bénéfices attendus,
1. Approche participative et locale
Avantages : Les citoyens connaissent mieux les réalités de leur territoire. En les impliquant, on
garantit des solutions adaptées et acceptées.
Exemple inspirant : En Espagne, les conseils de quartier ont permis une réduction notable des
actes de délinquance (jusqu’à 15 % dans certaines zones), grâce à des projets ciblés.
2. Réduction des actes de délinquance
Impact projeté : Une meilleure coordination entre citoyens, élus et forces de l’ordre peut réduire
les actes de délinquance de 10 % en zones rurales et périurbaines d’ici 2030, en renforçant le tissu
social.
3. Renforcement de la cohésion sociale
Effet sur la confiance dans les institutions :
Une augmentation du taux de satisfaction des citoyens vis-à-vis des forces de l’ordre (objectif :
+15 %). Une implication active des habitants dans les projets communautaires, réduisant les
tensions sociales.
4. Intégration sociale et égalité
Égalité d’accès aux services de sécurité :
Les conseils citoyens permettent de repérer les zones délaissées et de proposer des solutions
inclusives. Ils favorisent également la mixité sociale et le dialogue intergénérationnel.
Contraintes et limites du programme,
1. Implication citoyenne
Défi : L’engagement citoyen peut être faible dans certaines régions, surtout en milieu rural.
Solution :
Organiser des campagnes de sensibilisation pour encourager la participation. Prévoir des
incitations, comme des primes pour les participants ou des reconnaissances publiques.
2. Représentativité
Défi : Assurer une représentation équilibrée dans les conseils (en termes de genres, d’âges, et de
classes sociales).
Solution :
Instaurer des quotas pour garantir la diversité. Collaborer avec des associations locales pour
recruter des membres issus de groupes souvent sous-représentés.
3. Suivi et transparence
Défi : Éviter les détournements ou les projets inefficaces.
Solution :
Mettre en place des outils de suivi et de reporting obligatoires pour chaque conseil.
Assurer une transparence totale sur l’utilisation des fonds, avec des bilans publics annuels.
Évaluation et suivi,
1. Indicateurs clés
Nombre de conseils citoyens actifs et de projets financés. Taux de satisfaction des citoyens
vis-à-vis de la sécurité locale. Réduction des actes de délinquance dans les zones concernées.
2. Évaluation périodique
Rapports annuels : Chaque conseil présentera un rapport sur les actions menées et leurs impacts.
Audit national : Un audit indépendant évaluera l’efficacité globale du programme tous les 5 ans.
Objectifs et impacts,
Diminution de la récidive de 20 % d’ici 2030 : En s’appuyant sur des stratégies locales et
participatives pour la prévention et la réinsertion. Augmentation de la satisfaction des citoyens
vis-à-vis de la police (+15 %) : Grâce à une meilleure collaboration entre forces de l’ordre et
conseils citoyens. Réduction des actes de délinquance de 10 % en zones rurales et périurbaines :
En renforçant le tissu social et les opportunités locales.
*Ces chiffres sont des estimations proportionnelles aux résultats de politiques similaires
réalisées en Europe.