Les pilotes de la convention

Participez à la visioconférence de lancement de la convention mercredi 19 avril à 20H

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« Ça s’écrit Eau, ça se lit Démocratie »

Édito : « Ça s’écrit Eau, ça se lit Démocratie ! » 02.06.2023 https://fondationdaniellemitterrand.org/ Comment opérer une rupture avec la vision utilitariste, extractiviste et anthropocentrée de l’eau qui nous mène droit dans le mur et provoque d’ores et déjà de nombreuses souffrances et ravages ? Voilà la question qui guide notre Fondation depuis les années 1990. Ni la Conférence sur l’eau de l’ONU, ni le plan Eau du président Macron ne se les sont posées. Pour faire face à la sécheresse ? construisons des bassines. Pour lutter contre le changement climatique ? construisons des véhicules électriques. Stop aux fausses solutions : opérons une rupture franche ! Seule une approche systémique et radicale de l’eau permettra de véritablement engager les métamorphoses nécessaires de nos politiques et imaginaires. Plutôt que de maintenir le système mortifère coûte que coûte, bifurquons. A partir de l’attention que nous portons à l’eau, il s’agit de (ré)inventer d’autres manières de vivre ensemble et de co-habiter nos territoires. Les batailles à mener sont politiques. Les mouvements citoyens partout dans le monde l’ont bien compris comme l’atteste le célèbre slogan militant « Ça s’écrit Eau, ça se lit Démocratie ». Certains s’organisent pour faire reconnaitre leur droit à l’eau et exigent leur pleine participation aux politiques des bassins versants. D’autres dénoncent la mainmise des intérêts privés sur l’eau et résistent face à des projets mettant en péril leur milieu de vie. D’autres imaginent des systèmes pour garantir les droits reconnus à des rivières, des glaciers ou des lacs. Le rôle que s’est fixé la Fondation ? Participer à ce grand mouvement, le soutenir, le mettre en lumière et le mettre en réseau. Nous sommes l’eau qui se défend ! ✊🏽🌹

"Seule la crédibilité est enthousiasmante" (Bernard Cazeneuve)

Bernard Cazeneuve et Emmanuel Macron ont en commun de devoir leur notoriété à François Hollande, c'est pourquoi ils sont plutôt bienveillants sur la période 2012-2017 (https://www.lefigaro.fr/politique/avec-bernard-cazeneuve-francois-hollande-a-enfin-trouve-un-avocat-pour-defendre-son-bilan-20230612). Qu'en est-il de ce bilan 2012-2017 ? Bernard Cazeneuve suggère de faire aussi le bilan d'autres périodes antérieures et postérieures, ce qui est raisonnable, mais cela ne répond pas à la question posée. D'abord, le philosophe Marcel Gauchet a sa part de vérité quand il constate que "François Hollande n'a rien fait pendant cinq ans, d'où l'impossibilité de se représenter". Ensuite, Bernard Cazeneuve fait bien de rappeler quelques succès ponctuels, parmi d'autres (l'intervention militaire au Mali, la réduction du nombre de régions, la dissociation des élections départementales et régionales en mars et décembre 2015), même s'il ne faut pas non plus passer sous silence l'allergie au droit naturel de la famille, aggravant "l'éclatement des familles" (Martine Aubry) et la misère massive des 20% de familles monoparentales, ou encore, des alliances terrifiantes dans le conflit syrien (2011-2016), heureusement réglé par la Russie et le processus d'Astana, avec le soutien spirituel du pape François, pendant que Jean-Yves Le Drian s'agitait ("j'ai fait le tour du monde quarante fois en dix ans"). Quoi qu'il en soit, l'essentiel est maintenant de se tourner vers l'avenir, de mettre de l'ordre : l'heure est au discernement des valeurs sacrées, à la définition responsable des frontières nationales et intercontinentales, à un contrôle des identités par les douanes nationales, à la consolidation prioritaire des infrastructures vitales du pays sur la base de la doctrine du monopole naturel, au retour de la souveraineté monétaire. "Que la libre circulation fonctionne entre Européens, pas de problème» Sébastien Chenu, député RN de Denain (Nord) : veut-il installer, de proche en proche, un chaos généralisé ? "Citoyenneté et nationalité sont indissociables" (Dominique de Villepin).

Bernard Cazeneuve 2027 - Discussions préliminaires

Près de 3000 socialistes étaient réunis le samedi 10 juin après-midi à Créteil par la direction collégiale du PS autour de Bernard Cazeneuve, notre candidat naturel en 2027 ("je suis un Mitterrandiste orthodoxe"). Il est expérimenté et fidèle ("j'ai gagné 11 élections sur 12 dans le département de la Manche"), sa personnalité désintéressée et opiniâtre est fiable. En même temps, il était flagrant à Créteil, comme sur ce site "conventions-socialistes.fr" autrement plus ouvert et interactif que le "conseil national de la refondation" si fuyant depuis des mois, qu'il y a beaucoup à faire pour élever, structurer le niveau des débats politiques et législatifs, au PS et dans le pays, dans un contexte de repli massif de nos concitoyens assez légers. "Le peuple n'est pas la foule, ni la meute" : Bernard Cazeneuve a parlé éducation et droit, comme Michaël Delafosse, venu de Montpellier, culture et laïcité, aux antipodes du populisme. Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, a mentionné que les sujets qui n'étaient pas traités, à l'échelle nationale et internationale, retombaient en pluie fine dans la vie des collectivités locales : c'est une évidence ("des assyro-chaldéens demandent un lieu de culte pour leur liturgie araméenne, des Soudanais sont à Vaulx-en-Velin"). Ajoutons ici, même si cela n'a pas été dit, que rien ne sert de dénoncer les risques pétainistes qu'affiche le logo enflammé du RN, ou encore, de déplorer la pauvreté massive des familles monoparentales, si on ne fait pas l'effort de préparer un programme législatif qui soit loyal, crédible et non plus déréglé, destructeur de valeurs morales, politiques, environnementales et économiques. La nature a horreur du vide. En bref, la route de la normalisation sera longue, mais nous commençons enfin, ici ou là, à discuter sérieusement.

Lettre PS Lyon & JS Rhone

Camarades, Nous sommes très heureux du lancement de la convention dont vous assurez le pilotage, mais certaines prises de paroles et écrits nous inquiètent fortement. Nous avons décidé de faire une première contribution en cohérence avec nos attentes fortes. Nous sommes heureux car la convention pourrait permettre de mettre le Parti socialiste à sa place : un outil au service des Français.es de toute tranche d’imposition pour changer nos vies. Il est possible de discuter pour savoir si cela fut le cas dans un passé lointain, en revanche il est certain que ça ne l’était plus depuis 2012. Cette convention est donc une chance incroyable. Inquiets car le vocabulaire choisi culpabilise parfois les classes populaires, voire dans certains cas suinte le mépris social. Les tournures et le vocabulaire donnent l’impression que le PS est constitué de privilégiés. Nous n’avons pas de doute sur les motivations profondes des rédacteurs ou des intervenants, mais cette convention a pour objectif de transformer notre parti et donc d’être lue et entendue à l’extérieur. La forme doit donc aussi être irréprochable et la position sociale du narrateur non discriminante. • Le titre « Retrouvons le peuple » montre que les cadres du PS s’avouent déconnectés du peuple alors que nous, militants, ne nous sommes jamais désolidarisés du peuple. Nos salaires sont les mêmes, nos galères sont les mêmes : nous n’avons que notre travail ou nos allocations pour vivre. • Le titre est également pour le moins ambigu (choisir « Reconquérons le peuple » aurait carrément été une faute !), il pourrait suggérer que le peuple nous ait quittés… Il aurait été important d’affirmer dès le titre que le PS est indiscutablement responsable de la situation. • Autre exemple : La montée du vote RN n’est pas la responsabilité des classes populaires. Pour réussir cette convention, nous souhaitons que le fonctionnement de la convention remette les classes populaires à leur place dans notre parti, c’est-à-dire au pouvoir. • Constituer un comité de pilotage majoritairement populaire et divers (critères à définir). • Co-produire les questionnaires avec les militants. • Travailler sur la mise en place de la parité sociale comme règle centrale de l’organisation du Parti : dans les organes de décision comme parmi les cadres et les candidats / élus. Vous pouvez compter sur notre implication, notre motivation et notre exigence, car le Parti doit impérativement réussir cette convention. Cédric Fouilland, Secrétaire de section, Section Lyon 7 Rubens Froment, Animateur fédéral, JS Rhone

Quelques idées de réformes législatives

La Parti Socialiste gagnera en popularité s'il formule des propositions concrètes de réformes législatives, qui ne soient pas un catalogue à la Prévert de 600 propositions comme celles improvisées par nupes en 2022 et déconnectées des orientations des congrès précédents du PS. Voici une vingtaine de suggestions, pour simple discussion générale : 1) Organisation d’un grand débat permanent, par département et par branche, avec la rédaction de rapports annuels, au titre d'un dispositif de démocratie participative, complémentaire des institutions de la démocratie représentative de la Ve République ("nous avons les meilleures institutions de l'Occident", Charles de Gaulle) : ce site conventions-socialistes donne un bel exemple de ce qu'il faut faire, pour aider nos parlementaires à mieux légiférer ; 2) Financement par le budget de l’État d’un statut des grands élus et du fonctionnement de quatre partis politiques PS, PC/LFI, LRM/verts, LRN (beaucoup de grands élus sont logiquement quelques-uns des 1 800 000 fonctionnaires des collectivités locales) ; 3) Généralisation nationale d'un cadre concordataire de financement et de contrôle des associations confessionnelles, dans la continuité de la loi séparatisme du 24 août 2021 ; 4) Généralisation du septennat dans toutes les élections (municipales, arrondissements intercommunaux, départements, régions, présidentielle et législatives, continentales), car on vote trop souvent, en délibérant trop peu ; 5) Réduction du nombre de régions métropolitaines de 13 à 10 ; 6) Création d’une quatrième et dernière collectivité locale, l’arrondissement, complémentaire de la région, du département et de la commune, tenant lieu de circonscription législative et d’intercommunalité (au nombre de 577), sans besoin de métropoles, d’agglomérations, ni de cantons ; 7) En matière de politique internationale, clarification des frontières extérieures de notre continent nord-atlantique, européen ou occidental, avec une convergence des frontières du G7, de l’OCDE, de l’OTAN, de l’UE ; 8) Veiller à rapprocher le droit familial du droit naturel, à contre-courant des réformes menées entre 1967 et 2023 : il est inadmissible que la France compte 20% de familles monoparentales, féminines à 90% et pauvres à 40%. 9) Police et justice de proximité ; 10) Mieux structurer la nomenclature des activités françaises, afin de faciliter l’organisation des branches professionnelles, l’orientation des formations, une politique du plein emploi ; 11) Evoluer vers une généralisation du fonctionnariat, simplifier les statuts du travail, restaurer les monopoles naturels dans les infrastructures de réseaux ; 12) Préférer une monnaie nationale à une monnaie internationale, comme unité de mesure de la valeur des patrimoines et des revenus ; 13) Levée de l’anonymat des créanciers de la dette publique, sinon annulation ; 14) Limiter d’un à douze la dynamique des inégalités de patrimoines et des revenus, hors propriété des entreprises ; 15) Rapprocher les notions de citoyenneté, de nationalité, de résidence fiscale, dissuader la double nationalité ; 16) Evoluer vers un syndicat unique, patronal et salarié, le syndicalisme étant essentiellement un espace de délibération des branches professionnelles ; 17) Organiser le syndicalisme en une centaine de branches professionnelles, elles-mêmes organisées en comités sociaux et économiques, rattachés aux départements ; 18) Ouvrir le droit des militaires au syndicalisme ; 19) Limiter l’artificialisation du sol français à 10% ; 20) Maintenir 500 000 exploitations agricoles ; 21) Evoluer vers un droit de la formation permanente, diplômante, de six semaines par an ; 22) Faciliter l’accès de tous à la propriété, qualifiée de sacrée par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 ; 23) Instituer en France une monarchie "protectrice des arts et des métiers" (la reine Elizabeth II, discours du centenaire de l'Entente cordiale au Palais du Luxembourg), comme en Espagne, au Royaume-Uni ou en Suède, sans aucune responsabilité politique. 24) Toutes et tous en formation ou en production de 16 à 65 ans, hors années de congés de maternité et invalidités.

Vers un socialisme populaire

Commençons par saluer l'initiative et la qualité de ce site conventions-socialistes.fr, qui est tellement supérieur https://conseil-refondation.fr/ : les contributions y sont signées, lisibles, structurées et on voit que le PS a une culture supérieure de la démocratie participative, de la sécurité, aucun autre parti ne rivalise avec lui sur ce terrain. Sans minimiser bien sûr l'importance des deux autres conventions socialistes sur les enjeux des relations internationales et de la mixité, la question d'un socialisme populaire, ancré dans la société française, d'un PS crédible par sa proximité et ses propositions de réformes concrètes, est évidemment primordiale : ce n'est pas un hasard si cette deuxième convention suscite un nombre élevé de contributions. Mentionnons d'abord que la question du droit de la nationalité est importante pour la population. Sauf exceptions, il faut en finir avec la double nationalité, qui n'est pas plus tolérable que la polygamie. Le laxisme sur ce sujet est l'explication principale des 41,5% de Marine Le Pen en 2022 : chaque terrien est appelé à choisir une et une seule nationalité. Bien sûr, le socialisme est ouvert à l'environnement international de notre société globalisée, l'actuel secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est ancien président de l'Internationale Socialiste d'ailleurs, mais une discussion solidaire sur un socialisme populaire doit être menée en priorité à l'échelon national : "citoyenneté et nationalité sont indissociables" (Dominique de Villepin). 70% des Nord-Africains, 60% des Turcs ont la double nationalité : c'est inadmissible (https://www.alternatives-economiques.fr/part-de-binationaux-parmi-immigres-devenus-francais-selon-pays-dorigine-010220168918.html). Je parcours les textes des contributions déjà déposées pour cette convention. On y lit nombre d'espérances et d'indignations justes : la recherche du bonheur, la culture comprise comme socle de la République, la complexité de la société que renient les populismes, la priorité de l'intégration de la jeunesse, le parti comme lieu de délibération, le besoin de bungalows pour les sans abris, le devoir d'écoute et de dialogue, le scandale des 20% de familles monoparentales pauvres à 41% (bravo à la droite puis la gauche pour les réformes hasardeuses du droit familial au nom de l'individualisme), 16 millions de Français adultes éloignés du numérique, l'impératif d'un dispositif de démocratie participative (comme ce site exemplaire conventions-socialistes.fr, dont le CNR du Haut Commissariat au Plan devrait s'inspirer), le souci obligé des agriculteurs et du monde rural, le naufrage du quinquennat Hollande (droit familial, relations internationales, hors réduction utile du nombre des régions et séparation pertinente des élections départementales et régionales en mars et décembre 2015), des appels à des ruptures urgentes avec les idéologies contreproductives et énergivores de la déréglementation et de la concurrence par un retour aux monopoles naturels, l'archaïsme XIXe siècle du concept matérialiste de "classes" marxistes, la valeur des engagements associatifs et syndicaux, les priorités de l'éducation morale et populaire, de la formation initiale et permanente, au service de la justice et de la paix. Merci à toutes et tous pour votre goût du développement, des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité : continuons à avancer loyalement, en France, en Occident et dans le Monde.

Le Parti du bonheur !

« Le poing pour le combat, la rose pour le bonheur » Ces mots de François Mitterrand, ne les oublions jamais ! Ce sont nos fondements. Notre objectif. Notre foyer. Mais aujourd’hui, qu’en est-il ? Pour « retrouver le peuple », le projet du PS doit affirmer que nous sommes ce parti de la transformation. Le parti du combat. Le parti du bonheur. Ce n’est pas surseoir à une certaine idée d’un parti politique de l’affirmer. C’est le titre de ces quelques lignes. Nous devons oser le dire : nous sommes le Parti du bonheur ! Mais attentions, cher.e.s camarades, ne tombons pas dans la dialectique de l’héritage. En effet, les changements d’hier, réalisés par le PS sont une fierté. Et cela dans tous les domaines : l’Éducation, le Travail, la Culture, l’Écologie, la Justice, les affaires sociales, l’Europe… Cependant, notre but, celui de « changer la vie », doit être réaffirmer. Nous l’avons fait hier. Certes. Nous devons le faire Demain. Ici, c’est un projet souvent oublié dont il sera question. Oublié depuis 2017. Oublié lors de la dernière élection Présidentielle. C’est la démocratisation culturelle. Voire même la « Démocratie culturelle ». Afin de renouer avec les classes populaires, celles et ceux pour qui nous nous sommes engagé.e.s, nous devons mettre en avant cet idéal. C’est un projet immense. C’est vrai. Mais cet idéal est grippé, toujours un peu plus. L’inflation galopant et les Français.e.s ayant de plus en plus de mal à finir les fins de mois. Quelle place alors pour la culture ? Si l’on ne peut à peine manger à sa faim, va-t-on penser à aller visiter un musée, aller au cinéma ou au théâtre ? Simplement acheter un livre ou un CD peut être difficile. C’est alors le devoir de l’État d’offrir à tou.te.s un accès gratuit et libre à la culture. Voici quelques propositions : - La création d’une pièce de théâtre dans chaque quartier populaire, chaque année, afin d’impliquer des personnes habituellement éloignées de l’offre culturelle. - La gratuité des transports en commun, afin que chaque personne puisse avoir accès à la culture de manière véritablement gratuite. - Favoriser la mobilité d’œuvres d’art. - Promouvoir l’éducation artistique et culturelle : une heure, par semaine, obligatoire pour tous les élèves de primaire. Pourquoi ne pas mettre en place un « Goncourt des écoles élémentaires », sur le modèle du « Goncourt des lycéens » ? - Création d’une « Fête de la Culture », jour férié de la diversité culturelle durant lequel l’accès à l’ensemble des lieux culturels serait gratuit pour toutes et tous. Des représentations artistiques seraient organisées dans toutes les villes de France, leur accès serait libre et gratuit. Ces propositions sont le reflet de cette volonté de faire du PS, le Parti du bonheur. Et continuer à affirmer notre objectif commun de transformation de la société.Il est temps, face à l’extrême-droite qui tisse sa toile crépusculaire sur la culture, sur l’ensemble du territoire, de se réinventer et de proposer une nouvelle voie. Celle du changement et de la transformation. N’oublions pas que nous nous sommes toutes et tous engagé.e.s pour ce combat en faveur de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Et la culture est ce socle, celui de notre République.

l'avenir est toujours incertain, mais ...

La peur devant un avenir incertain est périodique. Actuellement le changement climatique la crise Covid et ses suites dans les économies libérales ainsi que la guerre en Ukraine sont des raisons d'angoisses pour les populations occidentales auxquelles s'ajoutent les difficultés croissantes des personnes déclassées ("cas soces") et des personnes âgées dépassées par les technologies issues de l'informatique. Toutes ces personnes ont connu un "âge d'or" plus ou moins fantasmé et professent le "c'était mieux avant". L'extrême droite prospère sur cette peur de l'avenir et fustige toutes les utopies progressistes. C'est le cas partout en Europe mais aussi dans le monde. "Vous nous avez fait croire aux lendemains qui chantent, mais regardez les résultats: la pauvreté, l'immigration, la perte de valeurs comme le mariage, la famille, notre religion bafouée, etc ... On a peur! Çà va trop vite et trop loin!" Comment redonner confiance dans un avenir qu'on ne connait pas par définition mais dont on peut esquisser les contours grâce à une vision politique intelligente c'est à dire guidée par la culture et les connaissances acquises intellectuellement. Il ne s'agit pas d'abdiquer sa qualité d'intellectuel classe moyenne plus, pour tomber dans la démagogie en surenchérissant sur des propos qu'on sait d'avance outranciers. Il s'agit de convaincre en langage simple et audible mais sans rien abandonner, sans reculer, sans abdiquer. Il faut dire que l'équilibre d'une société, d'un pays, du monde sont des choses compliquées et qu'il faut prendre le temps de les étudier pour les comprendre et pour comprendre les solutions que l'on propose. Et si vous ne prenez pas ce temps de réflexion, ce sont les "grands" qui vont gagner: grands démagogues aux allures d'autocrates, grands financiers à l'avidité redoutables et jamais satisfaite. Il faut dire aussi que la voie que nous choisissons qui semble la plus compliquée et la plus difficile, est une garantie d'être la plus juste et la plus susceptible de réussir à plus long terme. Quel intérêt aurions-nous à faire trainer les choses si nous étions malhonnêtes? Les solutions promises par les extrêmes, de par leur rapidité et leur simplicité sont déjà signes de tromperies et d'escroquerie. On peut avoir peur de l'avenir mais il faut savoir à qui faire confiance pour l'aborder.